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mercredi 22 février 2017
"Stop à la Mine de Salau" : on manifestait samedi 18 février à St Girons
La manifestation fut un réel succès ; en une semaine SMS a pu mobiliser 250 manifestants à St Girons, ville peu connue pour ce type d’évènements.
Sur le parcours a eu lieu un arrêt devant la mairie au cours duquel ont pris la parole un adjoint à la mairie de Couflens-Salau et co-président de SMS, le président du CEA, un porte parole du syndicat et un représentant de José Bové, pour préciser les enjeux de ce projet insensé et affirmer leur engagement dans cette opposition. Quand nos pouvoirs politiques restent sourds aux éléments objectifs déjà transmis (cf les études sur la présence d’actinolite-amiante et enquêtes santé réalisées), il ne reste plus que l’action : c’est la conclusion du représentant de SMS.
PETIT RAPPEL HISTORIQUE
Fin 2014, la société Variscan Mines dépose une demande de Permis Exclusif de Recherche de Mines (PERM) pour chercher du tungstène et métaux connexes (dont l’or) sur la majeure partie du territoire de la commune de Couflens-Salau, y compris sur le gisement déjà exploité (ancienne mine de Salau, 1971-1986). Cette demande repose sur un financement plus que nébuleux provenant principalement d’une société basée aux Iles Vierges (paradis fiscal). Depuis, 6200 personnes ont déjà signé une pétition contre ce projet destructeur. Le 21 octobre 2016, le PERM a été signé par M. Sirugue, Secrétaire d’Etat à l’industrie mais il n’a été publié au Journal Officiel que le 11 février 2017 après l’intervention du premier ministre. Plus que jamais le rassemblement des énergies contre ce projet et pour le développement d’une économie locale et responsable doit battre son plein !
CRÉATION DE L’ASSOCIATION SMS (STOP MINE DE SALAU)
La mobilisation contre ce projet se renforce avec la création en décembre 2016 de l’association STOP Mine Salau pour s’unir, dénoncer, dire non à ce projet et pour protéger la santé des habitants de la vallée du Salat, l’environnement et l’économie locale.
"STOP Mine Salau" est une association de loi 1901 qui a été fondée le 4 décembre 2016 par la volonté de militants de la première heure contre le projet de réouverture de la mine de tungstène de Salau : habitants locaux, membres du conseil municipal, membres de l’association "Couflens Salau Demain", membres du collectif "La Fourque", membres du Comité écologique ariégeois.
AUJOURD’HUI
Deux cent cinquante personnes ont défilé dans les rues de St Girons à l’appel de l’association SMS, en collaboration avec la mairie de Couflens-Salau et auxquelles se sont jointes en soutien d’autres associations (le CEA, Europe Ecologie Les Verts, le syndicat Solidaires) et le collaborateur de José Bové, pour rejeter ce projet d’exploration visant à ré-ouvrir la mine de Salau.
Le projet est connu pour comporter d’énormes risques sanitaires et environnementaux dus à la présence d’actinolite (variété d’amiante très dangereuse) avérée par des études théoriques ainsi que par des analyses de l’empoussièrement des galeries (par le BRGM). En seulement 15 ans d’activité, il y a eu 14 cas de maladies pulmonaires graves et deux décès en raison des poussières d’actinolite, d’arsenic et de silice. Par la suite les mineurs se sont dispersés sans aucun suivi médico-professionnel et cependant les témoignages des familles révèlent une vingtaine de décès dus à des affections pulmonaires (asbestoses, cancer de la plèvre, cancer du poumon). Que répondent les politiques ; une étude confiée à Variscan Mines pour déterminer cette présence amiantifère !!!
Cela supposerait donc que les expertises passées sont caduques ainsi que les maladies professionnelles recensées.
Variscan Mines sera le financeur des expertises promises par l’Etat, ce qui hypothèque l’indépendance de celles-ci. Ces expertises ne pourront être réalisées que dans la partie haute de la mine puisque la partie basse est inondée, or les mineurs disaient que plus l’exploitation descendait, plus l’amiante était présente…
Nous nous retrouvons toujours face à ce déni des politiques qui favorisent un soi-disant intérêt économique. Il n’y a aucune prise en considération de l’existant : la démarche agro-touristique développée par les acteurs locaux depuis plusieurs années et la préservation d’un environnement écologique et humain.
Pour quels enjeux ?
Pour des enjeux financiers dont le bénéficiaire unique est Variscan Mines dont les fonds sont australiens et singapouriens.
Variscan Mines a donc obtenu son permis d’exploration comportant une galerie de 25 mètres carré de section sur 2km de long. Percée à la sortie du village et au ras du Salat elle rejoindra le gisement à dessein de vidanger la partie basse de la mine puis d’obtenir de l’administration le titre d’exploitation et enfin de vendre celui-ci à une compagnie internationale d’exploitation minière.
Avec ces conséquences immédiates : la perturbation (dévalorisation des biens, chantier lourd, noria de camions pour évacuer les déblais) et la mise en danger (poussières amiantées) des habitants ainsi que la pollution du Salat par l’évacuation des eaux polluées chargées d’arsenic et de métaux rejetées depuis la galerie.
A l’heure où l’eau devient une ressource stratégique et humaine capitale, l’Etat, en s’associant à Variscan Mines se fait complice d’une atteinte grave à l’environnement et à la santé des habitants (nous rappelons les problématiques actuelles de décontamination de la vallée du lez).
Une eau polluée et progressivement une population contaminée, voilà le beau projet proposé par Variscan Mines et des politiques (à priori) élus pour veiller à la protection de la population.
Messages
1. "Stop à la Mine de Salau" : on manifestait samedi 18 février à St Girons, 4 mars 2017, 14:00, par Louis Coubès
je demande à connaitre (éléments chiffrés) les "analyses de l’empoussièrement des galeries (par le BRGM))"