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lundi 19 octobre 2015
Ancienne mine de SALAU : la presse nationale s’y intéresse aussi
D’après REPORTERRE - Eloïse Lebourg
La presse nationale va-t-elle s’intéresser aussi au projet de réouverture de la mine de Salau ? C’est en tout cas ce que laisse à penser cet article de REPORTERRE que nous relayons dans le site du CEA.
Avant de cliquer sur le lien, vous pouvez lire ces deux extraits ci-dessous qui vous donneront le "La" sur la tonalité de ce reportage d’Eloïse Lebourg que nous vous recommandons.
Couflens, petite commune de l’Ariège, est un paradis environnemental. Des montagnes, plusieurs espèces d’animaux protégés, un hêtre de 475 ans concourent à en faire un site touristique proche de la nature. Mais, en s’élevant vers Salau, on découvre les stigmates de la mine de tungstène en activité jusqu’en 1986. Là où les stériles, les déchets miniers jugés non valorisables, ont été stockés, rien ne repousse. La terre gorgée de fer est orangée, chargée de toxiques tels que l’arsenic.
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« Nous n’avons fermé que deux fois la mine à cause de la neige. J’aurais tout donné pour cette mine, avant que je ne comprenne. » Cent cinquante mineurs travaillaient ici, faisant vivre le village. Des grands logements leur avaient été affectés. La mine donnait 700 tonnes par jour, dont 350 de minerai. Le tungstène partait majoritairement en Russie pour alimenter l’industrie de l’armement (le tungstène est utilisé pour le blindage des chars, l’armement et certains outils).
Puis, certains mineurs sont tombés malades. Et sont morts. Deux spécialistes sont parvenus tant bien que mal à faire des analyses, malgré l’interdiction formelle du directeur de la mine, qui était aussi président de la commission de recours à l’amiable de la Sécurité sociale minière de Saint-Gaudens. Le couperet est tombé : le minerai est chargé d’amiante. De 150 à 200 fibres par litre d’air. La chute du cours du tungstène est invoquée pour fermer la mine en 1986. Quatorze cas de cancers du poumon sont dénombrés, dont très peu ont été reconnus en maladie professionnelle. À cette époque, Henri Richl fait partie des manifestants qui refusent la fermeture de la mine. « On ne comprenait pas, on ne voyait pas le danger et surtout on avait peur pour notre village. »
Voir en ligne : En Ariège, un projet minier suscite l’opposition de la population