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jeudi 22 janvier 2015
Lettre ouverte à "Que Choisir" après un débat "Doit-on avoir peur des ondes ?"
Et deuxième lettre d’espoir de guérison...
Monsieur,
J’ai regardé Dimanche 18 Janvier sur la chaine Public Sénat, l’émission Le Docu "Cherche zone blanche désespérément" suivi du débat : "Les ondes sont-elles dangereuses ?" et je suis très reconnaissante au réalisateur Marc Khanne d’avoir compris et osé témoigner de la souffrance et de l’errance des électro-hypersensibles.
Pendant le débat, vous avez dit n’avoir reçu aucune lettre de personnes électro-hypersensibles....
A vrai dire, je n’ai jamais eu l’idée d’écrire à "Que Choisir" pour parler de mes symptômes, de ma souffrance au quotidien et pour demander une quelconque aide en matière de santé lorsque j’ai été diagnostiquée atteinte du syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques.
Par ignorance peut-être, j’ai restreint l’utilité de QueChoisir à mieux choisir un lave linge, un smartphone, une tablette ou une TV.
Mais je m’exécute ce soir pour seulement témoigner que les ondes électromagnétiques PULSEES (bien différentes des ondes naturelles comme celles du soleil dont vous parlez) sont nocives pour certaines personnes, consommateurs français, que vous devez également défendre.
Docteur Ingénieur en Informatique, maintenant à la retraite, j’ai travaillé pendant plus de trente ans dans le monde des ordinateurs et des réseaux, filaires au début, puis sans fil et sur des projets de Domotique d’avant garde dans les années 2000.
Je suis devenue électro-hypersensible en 2011. Je me suis effondrée du jour au lendemain sans comprendre ce qui m’arrivait. Je souffrais : maux de tête violents, vertiges, mal à la nuque et aux muscles, une grande fatigue inhabituelle, des hausses ou baisses de tension inexpliquées, le cerveau bouillant et crépitant intérieurement et des acouphènes intolérables qui m’empêchaient de me reposer jour et nuit ; tout sifflait autour de moi, dans ma maison, dans mon jardin, dans la rue (je signale que je n’avais jamais eu d’acouphènes auparavant). Je ne pouvais plus dormir que par période de 20 minutes et au total une à deux heures par nuit seulement. Impossible de toucher un appareil électrique comme un sèche cheveux ou un fer à repasser ou mon four traditionnel. Tous mes muscles se tétanisaient. Je ne pouvais plus me mouvoir, ni conduire, ni parler normalement.
Mes anciens collègues de travail m’ont vite mise sur la piste d’une intolérance aux ondes électromagnétiques.
J’ai pris peu à peu conscience de la corrélation de mes symptômes avec une exposition plus ou moins forte aux ondes électromagnétiques pulsées... dur à avaler pour une personne ayant travaillé dans les technologies de pointe.
Lorsque l’on m’emmenait loin de chez moi, pour des examens médicaux ou autres, mes symptômes baissaient ou augmentaient suivant la pollution électromagnétique ambiante.
En voiture, je ressentais les antennes relais avant de les voir sur le bord de l’autoroute ou sur les montagnes environnantes.
Mes réactions n’étaient pas toujours immédiates et mon corps ne réagissait pas de façon binaire aux champs électromagnétiques. Chaque symptôme arrivait avec son propre retard, les acouphènes étant le symptôme le plus rapide.
J’ai donc décidé de fuir dans un petit village de l’arrière pays niçois mais même là, je ne pouvais pas dormir dans ma maison de village car je ressentais violemment les WIFI des voisins, leurs portables ainsi que les lignes électriques et l’éclairage public. J’ai du me résoudre à dormir dans ma voiture dans les bois et je ne pouvais quitter cette voiture que très peu de temps dans la journée pour préparer mes repas.
J’ai consulté de nombreux médecins : généralistes, cardiologues, neurologues, gastro-entérologues, dentistes, kinésithérapeutes, ORLs, ainsi que la clinique Causse à Béziers. On m’a ordonné des électro-cardiogrames, des tests d’effort, des scanners, des IRMs, des examens auditifs, des analyses de sang et d’urine ; tout cela en pure perte : tout était "normal" pour tous les spécialistes de LA MEDECINE OFFICIELLE.
Aucun médecin n’a pu me dire ce qui se passait et surtout m’indiquer une quelconque thérapie adaptée hormis des antidépresseurs, des somnifères, des anti-épileptiques (Rivotril), des bétablocants. Le chef du service neurologique de l’hôpital Pasteur à Nice m’a même avoué : "je ne peux rien pour vous, je ne suis pas formé, je ne sais pas quel médecin vous recommander".
Que de consultations inutiles, que de frais gaspillés par l’assurance maladie, ma mutuelle santé et par moi-même... Jusqu’au jour où ma fille, jeune docteur en gynécologie, à force de recherches et contacts, a obtenu une consultation chez le Pr Belpomme, membre de l’ARTAC et consultant à la Clinique Alleray-Labrouste à Paris.
Je suis donc allée à Paris malgré les difficultés à voyager dans mon état. Le TGV fut un véritable calvaire... A l’arrivée, je ne savais plus où je devais me rendre. Une amie m’a heureusement prise en charge comme une enfant. Le Pr Belpomme en Octobre 2011 m’a diagnostiquée atteinte du SICEM : syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques.
Le certificat médical établi mentionnait :
"Ce syndrome a été mis en évidence objectivement grâce à l’existence d’un déficit de vascularisation cérébrale à l’encéphaloscan (écho Doppler cérébral pulsé) et à des tests sanguins et/ou urinaires perturbés induisant une souffrance cérébrale.
Le Professeur Belpomme certifiait l’existence de cette hypersensibilité aux champs électromagnétiques nécessitant impérativement la mise de cette malade à l’abri de toute source électromagnétique même de faible intensité sous peine d’atteinte à sa santé sous forme d’une détérioration cérébrale sévère."
J’ai donc quitté ma maison, ma famille, mes amis et la ville.
Des amis ingénieurs habitant une maison isolée à la campagne m’ont abrité pendant un an dans une chambre au niveau de leur cave, sans électricité. Ils ont coupés leur WIFI, leur téléphone DECT, leur téléphone portable et ont même arrêté leur climatisation. J’ai pu redormir un peu et me ressourcer.
Pendant ce temps mon époux, ingénieur Arts et Métiers ayant travaillé 35 ans chez Aérospatiale dans les satellites, avait fort heureusement bien compris ce qui ce passait :
– il a assaini notre maison : il a enlevé tout WIFI et téléphone DECT. Il a changé d’ordinateur, tout en filaire.
– il a installé une nouvelle terre performante (moins de 25 ohms). Il a refait toute l’électricité du rez de chaussée en câble blindé et a mis à la terre tout appareil électrique y compris les lustres métalliques.
– il a aménagé une chambre au rez de chaussée de notre maison sans électricité avec un baldaquin anti-onde (cage de Faraday) sur le lit avec tapis de sol anti-hautes et basses fréquences et un système de mise à la terre du corps la nuit.
il a aussi demandé à notre voisin d’enlever l’amplificateur de WIFI d’une portée de 2000 mètres que celui-ci avait placé à seulement 3 mètres de notre maison (nous captions son WIFI 5/5 même dans notre cave creusée dans le roc).
Après trois ans d’errance et de protections multiples, j’arrive à revenir chez moi, quelques semaines par an mais je suis vite obligée de repartir me reposer dans des zones moins polluées...
Quand vous affirmez que l’application du principe de précaution est délétère car elle détourne des personnes de la médecine officielle, mon témoignage montrera peut-être que la médecine officielle est IMPUISSANTE et n’a pas été formée pour faire face à cette nouvelle maladie environnementale, pas encore reconnue en France mais pourtant reconnue dans d’autres pays européens comme la Suède et la Grande Bretagne et certains états des Etats-Unis.
Suite à mon expérience, je trouve que ne pas mettre les gens en garde est une attitude irresponsable. Le risque de psychose derrière lequel vous vous retranchez n’est qu’un moindre mal face à la sous-information avant que l’irréversible ne survienne.
Si je n’avais pas été informée par ceux qui défendent le principe de précaution, je ne me serais pas mise à l’abri de cette technologie si chère à mon coeur et qui a pourtant fait basculer ma vie et ma santé.
Je vous écris donc aujourd’hui pour que vous ne puissiez plus dire en public que vous n’avez jamais reçu de lettre de personnes atteintes de cette nouvelle maladie appelée syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques.
A la lecture de mon témoignage, pensez- vous que je puisse gagner ce fameux concours américain dont vous avez cyniquement parlé ?
C. M.
Ce que j’ai volontairement omis de mentionner dans ma lettre à Mr Que Choisir , c’est que JE VAIS BEAUCOUP mieux et que je revis quasiment normalement à Cannes.
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Je me suis beaucoup protégée mais surtout je me suis soignée grâce a la médecine parallèle :
un homéopathe - naturopathe le Dr Polinio de Fayence qui m’a conseillé un régime hypotoxique (style Dr Seignalet) SANS GLUTEN, sans LAIT et dérivés
et m’a aidé a chasser de manièer douce les métaux lourds ( Cadmium, Mercure) et de PCB et Pesticides.
Les conseils de Marie Christine Monet de "une terre pour les EHS", biologiste ancienne EHS en rémission, ancienne modératrice du forum MELODIE , qui m’a révélé les désastres causés par le Candida Albicans - j’ai donc supprimé tout SUCRE et aliments trop sucrés
Un ostéopathe qui a débloqué les fonctions biliaires et hépatiques et qui m’a mise sur la piste de l’intestin poreux et qui m’a ordonné des prébiotiques et pro-biotiques
et un suivi pour maintenir une bon équilibre acido basique ..
Il m’a fallu DEUX ANS ET DEMI DE REGIME HYPER STRICT pour voir une baisse de mes symptômes et surtout des acouphènes mais je gardais toujours des faiblesses intestinale et quand mon intestin criait, mes symptômes revenaient mais plus faibles.
Il y a six mois un autre jeune ostéopathe m’a conseillé des probiotiques ciblés avec entre autre des additifs de L taurine, L glutamine et N acétylcistéine et de la quercitine et des micro-nutriments pour booster la Dopamine, la Sérotonine (Laboratoire THERASCIENCE).
Je suis actuellement en quasi rémission ...
Je redors comme un bébé 9h par nuit, toujours sous un baldaquin et au rez de chaussée de ma maison ... avec seulement un cachet d’un mélange qui me convient de Mélatonine 0,9 mg /magnésium/ t zinc, une demi-heure avant le coucher. Alors que j’avais pris auparavant des doses plus fortes de mélatonine sans résultat probant .
Je n’enregistre plus que quelques réveils brefs aux heures de changements de tarif électrique (00H 30 à 1h du matin et 4h ) sans acouphènes et avec un re-endormissement rapide.
Je n’ai plus d’acouphènes, de maux de nuque et aux muscles ... et mon cerveau est speed et clair..
C.M.