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lundi 25 août 2014
EHS : Électro-Hyper-Sensibles : des témoignages
De nombreux EHS cherchent à témoigner de leur situation insupportable.
N’ayant, pour cause, pas accès aux moyens de communication "modernes" nous tentons dans cette rubrique de leur offrir un espace de parole, d’existence.
Janvier 2017 - Vidéo d’Elisabeth témoignant de sa difficulté à vivre dans un environnement de plus en plus perturbé par les ondes téléphonique. Elle demande la création d’une zone blanche officielle afin que les opérateurs en tiennent compte dans le déploiement de leurs antennes.
ZONES BLANCHES & Zone d’Ombre - Électrosensibilité & Monde Hypersensible - Témoignage Tv Izard
https://youtu.be/-26it4Pm0j0
Lettre de Violette, destinée à être lue au rassemblement national des EHS du 25 août au 1er septembre, Vallée du Riou Froid,
Commune de St Julien-en- Beauchêne ( Hautes-Alpes)
uneterrepourlesehs@gmail.com
Violette Gould
Couserans
Ariège Août 2014
À Tous.
Et bien voilà : de moi qu’une lettre. C’est tout ce que j’ai pu faire pour être active à ce rassemblement. Pourtant, être présente, rencontrer d’autres gens, échanger..., j’en rêve ! Me jeter dans le monde, construire avec tous..... Mon « destin » me le refuse.
Mais est-ce vraiment mon « destin » qui me le refuse ?Je vais vous raconter le désastre qui s’est produit dans ma vie, vous pourrez ainsi vous faire une opinion sur la responsabilité de mon destin .
J’ai maintenant 14 ans. Quand ça a commencé, j’en avais 10. Jusqu’à ce moment là, ma vie était normale ; la vie dans ma famille, à l’école, avec les copains, mon amour pour les montagnes d’Ariège..... Du grand Bonheur, du très grand Bonheur : j’étais Libre (sauf quand mes parents me restreignaient !)
Le début de la catastrophe c’est passé à la rentrée en 5ème. Je garderais à jamais le souvenir de cette période comme un cauchemar.
Je ne suis pas sûre d’exagérer en disant, comme une personne enfermée dans la prison de Guantanamo : enfermée, torturée.....
Comme tout collégien, j’ai fait ma rentrée, retrouvé les copains, les profs... Dés la première semaine, j’ai été prise d’un mal de tête insupportable. « Break » à la maison... Retour au collège, retour quasi-immédiat du mal de tête. Insupportable, Torture. Retour à la maison pour quelque jours... De fil en aiguille, au mois d’octobre, je n’avais pas été présente plus d’un tiers du temps scolaire. Très vite, je me suis rendu compte que la présence d’un téléphone portable, de tout émetteur de type antenne relais, wifi, wimax...me rallumait les maux de tête avec violence.
La douleur était quasi-permanente. La torture. J’ai alors vu le Professeur Belpomme en consultation. Et le bilan des consultations m’est tombé comme une massue sur la tête : lésion de la barrière hémato-méningée, très grande désoxygénation du cerveau... Après une mise à l’abris maximum, ces dégradations se sont atténuées. Seulement, ce qui ce n’est pas atténué, c’est que chaque exposition aux ondes électromagnétiques pulsées réveille la torture. C’est violent,, très violent.
J’ai donc continué ma scolarité par le CNED (centre national d’enseignement à distance).
Pourquoi cette intolérance est-elle arrivée d’un seul coup ?
Nous nous sommes aperçu qu’un émetteur 3G avait été installé durant l’été sur une antenne à proximité du collège. Depuis l’expansion du nombre d’émetteurs d’ondes ne cesse d’augmenter. Je suis de plus en plus repoussée dans mon espace « protégé », qui devient ma prison.
Pour tout vous dire j’ai tout de même réussi à trouver une activité qui me passionne : l’Aïkido. Je ne peux y accéder que parce que c’est un groupe de personnes civilisées qui le pratiquent : ils éteignent systématiquement tous les téléphones portables quand je suis là.
C’est aussi un lieu relativement protégé des émissions extérieures . Mais je reste bien limitée dans mes possibilités de vie sociale : pas de concerts, pas de spectacles, pas de cinéma, pas de marchés, pas de quelconques sorties en ville... Alors, parfois, je craque. Cette année je n’ai pas résisté à la tentation d’aller à la fête de la musique à St. Girons... Je me suis échappée deux heures de ma prison, pour faire comme tout le monde, avoir les mêmes possibilités que les autres. Je me suis rebellée face à mon intolérance aux champs électromagnétiques. Je ne le veux pas, je ne veux plus vivre avec ça. Elle a gagné le match haut la main ! Je me suis retrouvée KO au lit pendant 8 jours avec un mal de tête insupportable et depuis une intolérance encore plus exacerbée. Savez-vous que même les montagnes, ma grande nature, ne me sont plus accessibles sauf de très rares endroits, quelques fonds de vallée encaissés ou petits vallons où personne ne penserait à aller, qui tournent résolument le dos à la conquête humaine ?
Car même en montagne, il y a partout des antennes qui émettent très fort...Je vous laisse donc vous faire une opinion sur la responsabilité de mon « destin » face à ce désastre.
Mais je vais vous donner mon avis : toute personne qui considère que mon « destin » est responsable dans ma situation, tout comme dans celle des personnes, de plus en plus nombreuses, qui vivent le même désastre, aura alors tristement baissé les bras devant les valeurs de la Vie, de la Terre et de l’Humanité, je refuse tout court et sans compromis que ce désastre se répande . À vous tous qui lirez ou entendez la lecture de ma lettre, sachez que je rejette toute responsabilité attribuée à mon « destin » et que, à ma façon, je me battrai. Parce-que je suis convaincue que je n’ai pas à subir les « écarts technologiques polluants », parce-que au nom de la liberté et de l’égalité je retrouverais mes bonheurs de vie. Je refuse qu’on me les vole.Je demande à toute personne censée de s’informer et d’agir contre le développement des ondes électromagnétiques pulsées !
Violette »
J’ai rencontré Violette cet après-midi entourée de ses parents. Je ne veux pas, je ne pourrai pas baisser les bras !
Le 17 août 2014 Elisabeth depuis le "fond de son trou" au bord du ruisseau en montagne nous faisait parvenir cette note dont nous publions un extrait :
« ....Ensuite, j’ai envie de vous raconter une petite histoire, une aventure, une tranche de vie, comme si c’était vous, juste que vous compreniez pourquoi les électro sensibles, en majorité se « terrent » chez eux ou ailleurs.
Imaginez, imaginez-vous être obligés brutalement de partir de chez vous, tout abandonner, jardin, animaux (chat, chien, lapins), verger. Les douleurs sont insupportables.
Vous retrouver d’abord chez des amis, puis bientôt seule dans la forêt, aller chercher à la hâte quelques affaires chez vous, vos papiers, l’essentiel. Ne pas pouvoir faire vos cartons vous-même et pourtant être obligé de déménager (pour louer, question de pouvoir rembourser le crédit).
Seule dans une caravane dans la forêt, puis sous une tente pour dormir. Il pleut tous les jours. Vous pataugez dans la boue.
Plus de téléphone, plus d’internet, plus d’électricité, pas de radio (elle vous brûle le cerveau) Seule, des jours, des semaines, des mois. Une ou deux amies viennent vous voir au début. Puis, plus rien, le grand vide. Les jours, les mois passent. Personne. Téléphoner dehors sous un parapluie pour ne pas déranger ni sentir l’électricité de la maison.
Le cerveau vous brûle au bout de 2 kms en voiture. Impossible d’aller plus loin. Chercher à comprendre, chercher des solutions, des gens qui subissent cette torture quotidienne qui s’intensifie.
Votre santé commence à vous lâcher : le cœur tape dans la poitrine toutes les nuits, de plus en plus fort : que se passe-t-il ? Appel du SAMU « Madame, prenez de l’ATARAX, vous faites une crise d’angoisse »… « Pauvre type, va ! »
Vous vous sentez dégringoler. La respiration devient difficile…..marche, me dis-je, il faut marcher ce que vous pouvez, le petit peu que vous pouvez pour ré-oxygéner le cerveau ; car vous sentez que ça ne fonctionne plus là-haut : vous n’arrivez plus à réfléchir, à savoir ce que vous devez faire, comment vous sortir de là.
L’envie de passer de l’autre côté devient obnubilant. Comment ? Non, il faut s’en sortir.
Non, il faut s’en sortir, je ne suis pas seule, ça va bien sortir au grand jour, un jour ?
Et puis, en camp de concentration, c’était bien pire….. !
Alors, partir marcher, les larmes aux yeux, vous accrocher à cette plante au bord du chemin qui semble vous dire bonjour, cette fleur qui amène un rayon de soleil, ce caillou…s’accrocher au moindre petit rien pour tenir, tenir accroché à la vie, ne pas sombrer, ne pas se laisser aller.
Chercher en vous la ressource, la force, « oui, je la sens, je m’appuie dessus ». C’est ma seule ressource.
…Ouf, un frère répond à l’appel, il ne doute en rien de votre problème, il vous connaît…. Cherche des solutions.
Et puis à nouveau partir, ailleurs, vers un autre asile, souvent en catastrophe, parce que les champs électro-magnétiques augmentent. Comment trouver quand on vient de se griller à nouveau. Plus de vingt « déménagements, aménagements, chaulage des murs, nettoyage de caves, cabanes…. » en 3ans ½.
Une anecdote : Violente chute sur le verglas – Doigt en sang, poignet foulé – Vive douleur au coccyx et à la tête – Pas de choix, vous ne pouvez attendre aux urgences – Remonter les 15 kms en voiture jusqu’à la piste de 2kms que vous descendez en raquettes, il fait nuit, vous jouez au petit poucet : les gouttes de sang tombent dans la neige – Arriver dans la cabane, froide….Malaise vagal….Personne
Des pistes de traitement arrivent – Espoir – On essaye sans grand résultat – On essaye autre chose – Vous lisez, cherchez à comprendre – Vous retrouvez une raison de continuer – Puis au bout de quelques mois, quand vous sentez que vous commencez à relever la tête : crac ! rebelote……repartir X fois ainsi.
Alors, on s’habitue, on se fait une raison à chaque nouveau départ ; vous n’avez jamais été errante mais pas le choix. Vous avez compris que si vous voulez ne pas crever, il faut vite échapper aux champs électromagnétiques. Vous êtes allergique à toute source, même une lampe de poche.
Bien sûr, le plus souvent, on ne vous croit pas. C’est psy ! Mais çà avance. Alors que vous n’existez plus pour personne ou presque, vous savez qu’il faut témoigner, en parler, faire connaître pour avancer, trouver des solutions. Vous le faites pour la cause, le stylo et la bougie sont vos seuls outils.
Mais vous vous sentez « tout nu » face au monde, complètement vulnérable. Vous n’existez plus au regard de ce qui vous faisait exister avant. Vous avez baissé les armes, comme en état de choc.
Entre vous et le monde, un fossé se creuse. Vous fuyez les lieux connus, par peur de rencontrer ceux que vous connaissiez avant : pas possible de vous arrêter 10’ pour discuter !
Et d’un coup, vous vous sentez « happé », comme devenir l’objet d’un appareil bien « rodé » qui s’appelle « communication ».
D’une intention très sincère de vous aider au départ, vous sentez un glissement. On ne vous voit plus vous. On veut une image, pour faire fonctionner un système, cet appareil sensé vous sauver qui vous demande une réponse vite « Oui ou Non ». Votre sensibilité est à fleur de peau, mais on ne le voit pas. Il faut servir « l’appareil » derrière lequel se cachent des êtres humains qui semblent avoir oublié l’essentiel : Vous, vous de dedans, où tout chavire de cette longue épopée en cours. Pourtant, vous savez que leur aide vous est précieuse.
Comme un escargot qui aurait perdu sa coquille, vous vous en rebâtissez une, toujours aussi éphémère, puis une autre et une autre avec ce vous pouvez, ne savez plus « les plumes » que vous avez laissées dans celle d’avant, ce que vous devez emporter dans celle d’après. Mais, « il faudrait savoir laquelle vous voulez ! » « La seule à laquelle je crois, c’est celle que j’ai au-dedans, Monsieur. »
Comprenez-vous ? C’est la seule sur laquelle je puisse compter. Mais je sais que escargot, j’ai besoin d’une carapace pour m’abriter. Où ?, quand ?, comment ?, là est toute la question. Je ne sais plus. Je dois écouter, car rien ne sera plus comme avant. Être attentive, chercher mon énergie intérieurement et je pense que c’est le chemin de toute personne EHS.
Ne cherchez pas à redorer votre image. Les gens intègres, il y en a plein, qui font cela tous les jours, donnent le plus d’eux même, sans le revendiquer. Ce fut mon job pendant 30 ans. Acceptons que nous soyons chacun plus compétents (et non professionnels) dans un domaine ou dans un autre et que nous avons tout à apprendre des autres, moi la première.
Nous ne sommes qu’au début ! Je vous l’assure, car d’autres après moi, vont avoir besoin de votre aide. Je serai là pour vous aider aussi, dès que je pourrai.
Cette problématique est sans doute là pour nous aider à changer, profondément, en particulier la conception que nous avons de nous mêmes.
Merci à Claudine et Bertrand maintenant de m’imprimer les mails ».
Élisabeth Merlière qui a pu quitter son "trou" au bord du ruisseau d’Esbintz a pu trouver un lieu assez abrité (ce n’est pas le Pérou) dans la forêt de Castéra sur la commune de Moulis. Elle y a été rejoint par Armelle qui "grillait" toute seule dans les garrigues des Pyrénées Orientales.
Elle nous livre ici son témoignage :
Une femme électrohypersensible
actuellement réfugiée dans la forêt
en Ariège.
EN VIVANT DANS UNE AUTO
Février 2014 (Pyrénées Orientales, « au soleil »)
La nuit tombe et, garée étourdiment face au vent du Nord, je ne peux plus bouger : la voiture est complètement « encoquée » de givre. Un givre épais, dedans et dehors. -2° dedans. L’herbe glacée reflète les étoiles. Joli effet cruel.
De toute façon (que je suis bête), si j’avais tourné la voiture, le vent du nord m’aurait frappé pareil : je n’ai trouvé que ces 3m2 où me garer dans toute la région, pour dormir suffisamment.
J’arrive à gagner 4 degrés en allumant 7 bougies pendant 40 minutes, de -2° à +2°, et j’arrive à dormir un peu pendant que la température redescend.
Malgré l’absorbeur d’humidité, la condensation est terrible. D’abord ça ruisselle et avec le froid ça givre. Les couettes, les vêtements, moi, tout est humide et glacé, et même quand je roule les fenêtres ouvertes la journée, ça ne sèche pas. De jour en jour c’est exaspérant, et encourageant pour bactéries et microbes. Parfois je ne peux pas rouler pendant plusieurs jours parce que le givre que je gratte dedans se reforme aussitôt.
Faire chauffer de l’eau au camping gaz est quasi impossible dans le froid et le vent, et dans la nuit, pour préparer une bouillotte il faut un courage que je n’ai pas, et le risque de geler dehors et de ne pouvoir me réchauffer ensuite. Le jour, c’est manger et boire glacé.
La peur, ça dépend des soirs. Elle est facile à attiser. Femme seule, épuisée. L’auto est une chambre transparente…
Le plus beau paysage est rendu menaçant par les antennes. La recherche épuisante d’un endroit ou dormir loin des ondes pulsées est encore plus désespérante quand je pense aux opérateurs de téléphonie, de télévision qui s’efforcent à être encore plus puissants, plus performants sans souci de notre souffrance.
Depuis 2013, j’ai cherché, visité, habité tant de gîtes, de logements. J’ai si souvent fui en urgence, en pleine nuit, plein froid pleine pluie pleine précarité. « Alors comme ça vous vivez dans votre voiture ? Vous n’avez pas le genre en plus ! » m’a-t-on dit. Il y a donc un genre. Oh mais à force je l’aurai.
Combien de lieux où je suis allée, me rendant malade par le voyage, où les gens ne veulent plus couper la wifi, ou même la rallument en cachette. Et moi je remballe et je repars, le cœur oppressé, douloureux, mal partout, en malaise, souvent en pleine nuit sans plan B.
La route c’est beaucoup de larmes. Vulnérable à tous les gens, sensibilisés ou pas.
Comment se lave-t-on sur la route ? En a-t-on le courage quand il fait froid ? A-t-on de bonnes idées pour prendre soin de soi quand on s’est fait griller le cerveau pendant des heures, des jours, des années ? Les cheveux mouillés par 0°, attraper froid serait une catastrophe. J’aimerais tant être dans un endroit à au moins 15°, quelques heures. J’aimerais tant avoir un peu chaud.
Parfois je ressens un immense, un profond besoin d’arrêter tout ça maintenant, et de RENTRER A LA MAISON TOUT DE SUITE ! Mais je n’ai pas de maison où rentrer. Je suis seule dans la forêt avec des pneus qui patinent, je suis seule face aux caprices des gens, seule dans le givre et la gadoue ; seule quand le rare téléphone public tombe en panne. Quand, glacée, je n’ai nulle part ou rentrer me réchauffer.
Seule dans la nuit toujours froide. Des fois j’allume les phares et je vois une campagne toute bête. Quand j’éteins je redeviens vulnérable à mes peurs ou à des mauvaises surprises.
Le pire reste de se tordre de douleur à cause des ondes artificielles alors qu’on a déjà fait et subi tout cela pour y échapper.
Je cherche à survivre, pourtant je vis illégalement. Stationner, dormir dans la voiture, m’y débarbouiller, m’y changer : tout est furtif, aux aguets, je crains les irruptions, les regards, la police. Tout ce que je fais est susceptible de rejet, de menaces, de mécontentements et de mépris, comme si ce « nulle part » était honteux, et que c’était devenu moi. Je suis en cavale, en sursis,, sous menace.
Octobre 2014 Ariège (loin du campement estival des P.O.)
Epuisée, très amaigrie, malade, 50 ans. J’ai peur de l’hiver qui arrive. Je ne tiendrai pas un hiver de plus dans ces conditions. J’ai tant cherché. Des gens émus me conseillent d’aller vivre dans le désert, sur la banquise ou au milieu de l’océan…Peut-être y suis-je déjà puisque je n’ai pas accès aux services sociaux ni aux dentistes, médecins, démunis et finalement nocifs dans mon cas. Ni accès à : douche, machine à laver, téléphone, internet, vêtements, courriers, livraisons de courses… logement, aides au quotidien.
J’ai vécu en auto de janvier à septembre de cette année. Octobre dans une caravane en Ariège, 9m2 de promotion enivrante ! Mais les taux d’ondes augmentent encore et mon corps a du mal à lutter, je suis rongée. Le froid arrive et à 800 m je guette la neige, sans chauffage. Il faut partir encore.
Je n’ai jamais eu la force de déménager mon logement à Paris (20 wifis le traversent), je le paie toujours, pour rien. Je suis partie en Avril 2014 avec un petit sac de voyage, pour dire adieu à quelqu’un en province. Parce qu’à Paris, je me voyais mourir, mon corps ne tenait plus, c’était la fin. A la campagne en 2 jours, la fièvre, la diarrhée, les douleurs cardiaques et musculaires ont disparu et j’ai pu dormir. Il est alors devenu impensable de rentrer à Paris, c’était rentrer dans un tombeau. Loin des ondes mon corps va mieux, mais dans ce mode de vie, il s’use.
Depuis, je tâche de ne pas me clochardiser. Je ne suis pas libre, je vis comme je peux, en réaction perpétuellement aux agressions de ces ondes pulsées. Corps qui tient, qui ne tient plus, qui tient encore un peu, qui lâche. Tout est usant. Toujours « chez les autres » », l’Etat ou des particuliers, sur des terrains d’où il est facile de me chasser.
Pour les institutions, qui ne me secourent pas, il est plus facile d’ignorer le problème et de prendre les gens pour des dingues quand ils tombent malades.
Tant de gens appellent au secours depuis leur véhicule mais c’est comme dans les cauchemars où l’on crie mais le son ne sort pas : celui qui ne veut pas entendre ces appels n’entend pas.
J’ai le désespoir d’être comme derrière une vitre, sans projet que tenir jour par jour, et les autres sont de l’autre ;coté, dans la vie « normale », zone interdite pour moi.
C’est profondément pénible.
Depuis la forêt,
Ariège,
Début Novembre 2014
Nous avons appris que le Maire de Moulis s’était inquiété du fait que des gens habitaient illégalement des caravanes sur une piste forestière de sa commune...
Voir en ligne : Se protéger des ondes les plus nocives