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vendredi 28 septembre 2018
Les perdrix grises de montagne ont du souci à se faire en Ariège ...
Comme chaque année, la chasse aux perdrix grises est autorisée par la préfecture en dépits de l’impossibilité d’estimer les population de ces galliformes de montagne...
L’arrêté préfectoral vient de tomber, et comme tous les ans concernant les perdrix grises, les dates d’ouverture et de fermeture : du 30 Septembre 2018 au 21 Octobre 2018
Quota maximum autorisé par chasseur et par saison de chasse : 20 perdrix…
(Rappel : il y a environ 750 chasseurs en Ariège qui manifestent leur intérêt chaque année pour tuer des Perdrix grise de montagne, calculez ce que cela pourrait donner s’ils atteignent le prélèvement maximum autorisé, alors que l’estimation à minima sur l’ensemble des Pyrénées française est de 3000 couples sans aucune certitude qu’il y en ai plus !)
La perdrix grise de montagne, comme le grand Tétras et le Lagopède alpin font partie de ce qu’on appelle les Galliformes de Montagne.
Pour le grand Tétras et le Lagopède, aucun prélèvement n’est autorisé cette année compte tenue du bilan démographique catastrophique de ces populations dans les Pyrénées et en particulier en Ariège, données fournies par l’Observatoire des Galliformes de Montagne.
En ce qui concerne les perdrix grises de montagne, c’est hélas bien pire, hormis une minuscule zone à l’extrême Est du département ( Capcir-Quérigut et haut bassin de l’Ariège orientale) qui représente 200 ha environ, le reste du département est un vaste trou noir, pratiquement aucun indice d’abondance, pas d’échantillonnage validé, autrement dit impossible pour les experts de l’Observatoire des Galliformes de montagne d’observer ne serait-ce qu’un tout petit nombre de ces oiseaux.
De plus, depuis de nombreuses années, il n’y a aucun indicateur de la tendance d’évolution de la population de perdrix grise à l’échelle du massif pyrénéen. Il faut dire qu’en Ariège le torchon brûle entre la FDC (fédération départementale de la chasse) et l’ONCFS [1] , à tel point que lors de la dernière réunion de la CDCFS [2] Tous les chasseurs présents sont partis au milieu de cette réunion, emmenés par leur président Mr. Fernandez pour exprimer leurs désaccords sur l’arrêté de quotas qui cette année n’autorise aucun prélèvement de Grand Tétras et au Lagopède. Ils ne sont pas d’accord avec les estimations de reproduction et de population fournis par l’ONCFS. Du coup, la commission n’a pas pu délibérer sur les perdrix grises, et c’est bien dommage pour elles, car le CEA avait beaucoup de critiques à formuler sur cette chasse autorisée sans aucune visibilité...
[1] Office National de la Chasse et de la faune sauvage, chargée de contrôler sur le terrain et de vérifier la conformité de la chasse aux textes législatifs. Ses agents ont comme mission entre autre la surveillance des territoires et la police de l’environnement et de la chasse.
[2] Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage, chargée de définir et encadrer la chasse en fonction des espèces, les dates d’ouverture et fermeture, les quotas chassables, les mises en œuvres.
Cette commission comporte en gros une vingtaine de membres, avec environ 45 % de chasseurs, respectivement 15 % d’agriculteurs, de forestiers et de « scientifiques », et 10 % d’associations agréées dont le CEA.
Cela veut dire que nous ne sommes à ce conseil que 2 représentants une sensibilité écologique, l’ANA et le CEA...
