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lundi 28 septembre 2015
La réduction des déchets à la source en Ariège
Inventaire et solutions
La protection de notre environnement nécessite une attention individuelle et collective pour impacter le moins possible le sol, l’air et l’eau.
Un tour d’horizon de la situation actuelle, autour du tri sélectif et du traitement des déchets ménagers nous impose une plus grande sobriété : 383Kg/an/habitant en Ariège. (source SMECTOM-rapport de fonctionnement 2014-page8/92)
Le recyclage doit être accentué pour devenir, à terme, l’étape obligatoire de tout ce qui est jeté.
L’utilisation du plastique, sous toutes ses formes (emballages-jetable-gadgets divers-…), doit être repensée, de la conception au rebut, avec une population bien informée par des médias au service de l’intérêt commun et non des profits financiers. Utopie certes, mais il ne coûte rien d’espérer !
Les déchets ultimes traités par les Collectivités Territoriales doivent faire l’objet de toute l’attention des usagers. En effet, le fait de jeter est un acte citoyen qui s’inscrit dans un espace collectif mais qui laisse une empreinte toxique sur le sol, l’air et l’eau, dans un espace-temps plus ou moins large.
La civilisation dans laquelle nous vivons en occident, basée sur le consumérisme, ne nous incite pas à la sobriété, dans la mesure où elle n’est pas source de profits (croissance verte). Les intérêts vitaux des générations futures, qui nous touchent tous sans exception, doivent nous amener vers des actions individuelles et collectives conscientes, sur ce sujet majeur.
Nous ne partons pas du degré ZERO, y compris en Ariège.
Le centre de traitement des déchets ultimes, sur la commune de MANSES, au lieu dit BERBIAC, opérationnel pour une durée de vie d’environ 15 /20 ans, grâce à l’ouverture d’un second site, permet de nous préparer progressivement à sa disparition définitive. Nous n’avons pas les données du SIVOM dans le COUSERANS.
Au CEA nous envisageons donc d’étudier et travailler dans le sens de la réduction des déchets à la source, en déculpabilisant les usagers que nous sommes, par une incitation à mieux consommer et à mieux trier.
Un état des lieux est indispensable. Les contacts avec les institutions en place, comme l’ADEME, le SMECTOM, les communes, communautés de communes et associations environnementales font partie du programme que nous préparons.
Mais nous savons que rien ne sera possible sans l’assentiment d’une population dans sa diversité, bien informée et acquise dans une large majorité à la cause environnementale.
Au CEA, nous faisons le pari de l’intelligence au service des droits humains.
UN BREF INVENTAIRE DE NOS CONNAISSANCES - la population augmente, la production des déchets aussi !
I – Le tri du verre et du papier
Le verre est un matériau recyclable à l’infini. Il se colore au fil des recyclages, ce qui signifie que le verre blanc est issu de la silice contenue dans le sable.
La quantité de sable disponible sur la planète est en cours d’épuisement, il sert à beaucoup d’activités humaines. Il faut donc le réserver en priorité au verre blanc, indispensable dans la recherche et la santé.
La séparation dans le tri du verre coloré et du verre blanc est donc nécessaire, ce qui se fait dans certains pays comme la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne.
Pour le papier, la collecte en containers côtoie celle du verre. Nous avions, en Ariège, une papeterie recyclant le papier, mais qui a fermé pour de mauvaises raisons. Non seulement les emplois ont disparu définitivement, mais le coût environnemental des transports s’est accru, le papier est traité bien plus loin.
II – Le tri de tous les plastiques
C’est un réel casse-tête chinois !
Rien de plus difficile pour ce tri, de choisir la vraie destination : sac jaune ? Déchets ultimes ?
Vu les diverses combinaisons chimiques des plastiques, il est difficile pour les usagers de faire le bon choix.
Là aussi, une réelle volonté locale et nationale doit mettre en place une collecte de tous les plastiques, pour un tri en amont plus sélectif, et qui sera, à n’en pas douter, créateur d’emplois.
III- Les déchets organiques
Le compostage est maintenant bien amorcé dans le département. La mise à disposition de containers en plastique-recyclé ou en bois, pour un faible coût, à montré que la population, dans l’ensemble, est disposée à composter.
La bonne volonté ne suffit pas, car tout le monde ne dispose pas d’un lieu de stockage extérieur. Nous devons donc prévoir un compostage au niveau collectif : centre des villes et villages, établissements scolaires, sportifs, zones d’activités, etc…
Remarque à propos de BERBIAC : Une unité de méthanisation (nommée BIOREACTEUR) récupère le biogaz des casiers pour faire fonctionner un alternateur qui produit de l’électricité vendue à EDF. Ce type d’installation n’est rentable que si les déchets organiques sont envoyés dans ces casiers. Alors : compostage individuel pour le jardin familial et collecte des matières organiques des lieux collectifs vers Berbiac ?
Le SMECTOM s’est fixé pour objectif de réduire de 20 000 tonnes par an les déchets à enfouir. Il étudie une solution technique destinée à aboutir à ce résultat. (source l’Echo du Plantaurel N°9 07/2015)
Une leçon est à tirer de ce choix. Même si au CEA nous l’avons approuvé, il nous oblige aujourd’hui à anticiper sur autre chose, bien avant la fin de vie du site de BERBIAC.
Au niveau mondial, l’évolution des choix des divers traitements des déchets s’oriente vers un système qui évite surtout les transports, donc accélérons les traitements sur place.
La réduction des déchets à la source dès maintenant, est pertinente.
IV- Les déchetteries
Elles sont les intermédiaires entre les usagers et le SMECTOM.
Ainsi, est mis à disposition en déchetterie des containers pour le carton, le bois, les métaux, les déchets verts, les produits toxiques, les huiles usagées, les contenants vides de produits toxiques, etc… Les heures d’accès aux usagers sont correctes ce qui en fait des lieux très fréquentés.
Les agriculteurs mais aussi les usagers y récupèrent les déchets verts broyés et compostés.
Les RESSOURCERIES ont pour but de réduire les déchets à la source, et d’inciter la population au « réflexe » du recyclable, pour donner une nouvelle vie à ce qui peut l’être. Elles se développent de plus en plus et nous en avons deux à la disposition des ariégeoix, une sur Foix et l’autre sur Daumazan. Pour une saine activité, décrite au paragraphe précédent, elles doivent connaître nos besoins avant de transformer ce qui peut l’être, et ainsi éviter de créer encore de l’inutile.
Ce sont des associations qui les animent assumant donc un service public. Pensons à elles pour donner notre superflu et acheter notre nécessaire. Elles doivent pouvoir vivre correctement de cette activité.
CE QUI SE FAIT AILLEURS
De plus en plus de communautés de communes ou d’agglomérations ont fait le choix de facturer la prestation du ramassage et du traitement des ordures ménagères, en fonction du poids des déchets produits individuellement. Des « poubelles intelligentes » s’ouvrent avec une carte à puce munie d’un code personnel sécurisé. L’intérêt de l’usager qui souhaite dépenser le moins possible consiste à bien trier à partir d’une consommation maîtrisée. Le porte monnaie des ménages s’en porte mieux et la planète également.
Les opposants à cette technique avancent des arguments qu’il nous faut entendre :
1) Les décharges sauvages se multiplieront,
2) La population n’est pas assez disciplinée pour ce type de collecte.
Les expériences vécues par des communes et des villes qui ont fait le choix de facturer la prestation au poids des déchets, montrent que rapidement, les citoyens en comprennent l’utilité et les décharges sauvages disparaissent.
CE QUE CHACUN PEUT FAIRE D’UNE FAÇON VOLONTAIRE
Peser chaque sac poubelle et noter la fréquence des dépôts. Un peu contraignant mais cela permet de consommer en conscience.
Une expérience similaire sur la consommation d’électricité, au fil du temps, permet de prendre des habitudes et des réflexes utiles pour obtenir des économies d’énergie (sans l’aide de compteurs Linky ).
Le tableau dans le document ci-contre peut être utile à ceux qui désirent mieux maîtriser leur consommation.
Les solutions sont donc collectives et individuelles. Sachant que les déchets les mieux traités sont ceux que l’on ne produit pas… pensons à ne pas gaspiller, à n’acheter que ce qui nous est nécessaire, recycler soi-même, co-utiliser le matériel lourd et onéreux et à usage ponctuel.
Pour le CEA- Mireille BOULARD
Reporterre a fait d’excellents articles sur l’obsolescence programmée, comment réparer soi-même, etc... Ici
Voir en ligne : Le témoignage d’une famille zéro déchet
Messages
1. LA REDUCTION DES DECHETS A LA SOURCE EN ARIEGE, 26 novembre 2017, 10:25, par Paul
Effectivement en Ariège, il y a un problème de déchets. Il y a quand même une évolution, tout ne se retrouve pas dans la rivière comme avant.Mais c’est pas encore çà. Il suffit de voir le Salat