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mardi 22 mars 2022
Anciennes activités minières de la vallée du Biros : un dossier national !
En 1975, la Société française des mines de Sentein est mise en liquidation judiciaire et la quasi-totalité des installations et des infrastructures sont abandonnées. La concession devient orpheline, et l’État devient alors responsable des dommages qui pourraient en être à l’origine.
Et voilà, tout est dit dans cette dernière phrase. On saccage la nature, on enrichit les actionnaires et les propriétaires ou gérants des mines et quand il n’y a plus rien à gratter, on s’en va, on met la clé sous la porte et on ne veut plus rien savoir de la région qui nous a enrichi. Que deviennent les "esclaves", comment l’environnement va s’en remettre, comment la vallée va évoluer ? Ben l’État est là pour tout remettre à neuf ? Sauf que l’État ne fait rien tout d’abord et que quand il s’en occupe, 50 ans après, c’est évidemment trop tard et ça coûte des milliards à la nation, aux contribuables...
C’est cette histoire que nous décrit Syst Ex.
Le CEA avait déjà fait un article sur ce thème de l’environnement saccagé de la vallée de Sentein-Biros. Mais cette étude devient nationale grâce aux travaux de cette association Syst-Ex qui est très intéressante à lire, bien documentée, avec des photos explicites à la clé.
Depuis juin 2020, SystExt mène un projet d’étude qui souhaite mettre en exergue les réalités de l’après-mine en France métropolitaine. Celui-ci prévoit la visite d’une vingtaine d’anciens sites miniers dans une dizaine de départements, afin de rencontrer des populations affectées ainsi que les autres acteurs concernés par les pollutions minières. SystExt revient sur ces territoires miniers au travers de huit reportages de terrain, étayés de recherches bibliographiques. Sixième volet de la série : Sentein dans l’Ariège, ancienne mine de plomb-zinc.
Dans le cadre de l’inventaire des déchets miniers en France métropolitaine, l’État a fait procéder en 2010 aux recensements concernant 5 concessions minières localisées vers le sud-ouest du département de l’Ariège (xi) [1]. Ces travaux ont conduit à classer ce secteur dans la catégorie la plus haute en termes de risques potentiels pour l’environnement et la santé humaine.
Index des chapitres :
1. Des gisements perchés aux cimes
2. Galeries, chemins de fer et téléphériques : des infrastructures en nombre
3. Des conditions particulières pour les mineurs
4. Une usine au centre d’une exploitation industrielle : la laverie d’Eylie
5. Des quantités considérables de résidus miniers
6. Un déclin inéluctable et des installations abandonnées
7. De l’inventaire des déchets miniers à l’étude sanitaire et environnementale
8. Le Lez, vecteur de la pollution dans la vallée du Biros
9. Une volonté de transparence et des actions d’envergure
10. Des impacts aujourd’hui minimisés ou ignorés
Conclusion de Syst Ex : Alors que beaucoup a été entrepris pour caractériser les problématiques "après-mine" du secteur de Sentein, les enjeux sanitaires apparaissent aujourd’hui sous-estimés et leur gestion sur le long terme n’est pas appréhendée.
Notre conclusion du CEA : Souhaitons que celles et ceux qui demandent toujours les réouvertures de mines, sachent quel devenir est celui des populations locales, des biotopes et de l’environnement local en général. Et demandons-leur de troquer leur logement St Gironnais à un équivalent dans la vallée du Lez ou de Salau..? Non ? Ah bon, pourquoi ?
Voir en ligne : Anciennes activités minières de la vallée du Biros : pollutions en héritage, leur gestion en devenir
