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vendredi 28 juin 2013
Le Schéma Départemental des Carrières : c’est maintenant
Les associations en alerte orange...
Le « SDC 09 nouveau » est arrivé après plusieurs mois de mûrissement et d’affinage passés en réunions et concertations. Le cru n’est pas à la hauteur de nos espérances et s’apparente à une potion bien difficile à ingurgiter.
On se souvient que la modification du précédent schéma avait ouvert la porte à la prolifération des gravières en Basse Ariège sur de très grandes surfaces, sur de très grandes profondeurs et sur la même nappe pluviale. Transformant le paysage en de longues théories de lacs, près de mille hectares à terme, bouleversant l’écologie et l’économie de la plaine d’Ariège, sacrifiant définitivement un espace agricole où les investissements publics s’étaient multipliés.
Nous attendions du nouveau schéma qu’il corrige ces erreurs.
Loin s’en faut, il les entérine et en aggrave les impacts. Nous aurions souhaité qu’une très large place soit faite à l’économie de matériaux, gage de durabilité, d’équilibre de la ressource et des milieux. Ce n’est pas le cas ; sans débat, le Préfet à privilégié les souhaits exprimés par les carriers et les décideurs.
Ce nouveau schéma ne revient pas sur les autorisations abusivement accordées en 2009. La course effrénée à la consommation d’un matériau noble, non renouvelable, est toujours aussi forte.
L’explosion des autorisations, qui a créé un décalage considérable entre les besoins et les quantités pouvant être extraites, n’est pas remise en cause : 4 millions de tonnes de matériaux alluvionnaires sont autorisés alors que les besoins du département et des proches voisins n’est que de 1 million.
L’Ariège devient la nouvelle Afrique de la France.
Ce n’est pas tout : après avoir organisé le pillage de la ressource alluvionnaire le Préfet se tourne maintenant vers la roche massive et relance l’ouverture des plaies ouvertes dans nos montagnes.
Plus grave encore : en faisant croire qu’il va rendre une partie des gravières en terres agricoles en remblayant avec des déchets du BTP dits "inertes", le Schéma Départemental prépare notre département à devenir la poubelle de tout Midi-Pyrénées, et même au-delà. Ces remblais ne sont ni innocents ni inertes puisqu’ils seront immergés directement dans l’eau de la nappe mise à jour. De plus cette masse énorme de matériaux enterrés ne permettra jamais les contrôles qualité nécessaires. Le Préfet n’en a pas les moyens et ses services de l’UT DREAL ne sont ni assez étoffés ni assez prégnants. C’est à court terme une véritable « bombe sanitaire » qui est amorcée : le transit de substances dangereuses, pour plusieurs générations, dans la nappe alluviale ainsi remblayée.
Nos associations de protection de l’environnement « le Chabot » et le CEA mettent tout en œuvre pour interdire ces pratiques d’un autre âge.
APRA « le Chabot » et Comité Ecologique Ariégeois
Voir en ligne : La Dépêche du Midi relaie les mises en garde.