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jeudi 31 mars 2016
Analyse citoyenne de la place du Linky dans un territoire qui se veut durable
Texte anonyme (...jusqu’à ce que son auteur/e se révèle)
(Le texte complet et original est à disposition en PDF ci-dessous)
Le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises a été désigné en décembre 2015 parmi les premiers territoires lauréats de l’appel à projet national « Territoires à énergies positives pour la croissance verte » (TEPCV).
Cette sélection a permis à de nombreuses collectivités, communes et communautés de communes du PNR, de bénéficier de subventions pour des travaux et des actions en lien avec la transition écologique et énergétique, pour un montant global de subventions de 500 000 €.
Dans ce cadre, comprendre et analyser nos comportements de "consommateurs", pouvoir basculer à volonté les productions électriques des différentes sources d’énergie et lisser les pics de consommation grâce à une gestion fine pourrait être une avancée technologique appréciable...
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Ainsi, les compteurs intelligents en tant que tels peuvent être une chose positive – sûre, saine, rentable, simple – S’ILS sont associés à une gestion décentralisée de l’énergie, ET S’ILS sont à base de technologie filaire non rayonnante.
Alors pourquoi refuser les compteurs communicants ? Parce qu’ils ne sont pas mis en place pour les citoyens mais pour des intérêts ... autres.
Une véritable croissance verte, c’est une croissance qui crée des emplois sur le territoire (et non pas chez de gros industriels plus ou moins délocalisés), qui protège la santé de sa population (pas de micro-ondes en hyper-fréquences pulsées), qui évite des augmentations de factures intempestives, des pannes et des accidents, qui protège ses citoyens des tendances à l’intrusion et au contrôle des populations. C’est une croissance qui passe par les citoyens, pour les citoyens, et non par des
dynamiques centralisées industrielles, financières et commerciales de grands groupes apatrides ayant « acheté » les politiques.
Une croissance verte, c’est une croissance qui aide l’individu à se responsabiliser, à regagner son autonomie, c’est-à-dire concrètement à maîtriser par lui-même sa consommation, éventuellement produire par lui-même une part de ce qu’il consomme, et de toute façon garder la libre disposition de ses données personnelles.
« Il faudrait cesser la course à l’extraction des données et à la surveillance. Il faudrait laisser des pans entiers de la vie sociale et individuelle hors du marché, car nous avons besoin d’espaces de liberté, de poches d’oxygène. Sinon, nous allons droit vers un mélange assez effrayant de capitalisme et de servitude. » - Evgeny Morozov, Le Mirage numérique. Pour une politique du Big Data, Les prairies Ordinaires
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En conclusion, un compteur intelligent, s’il est sain (filaire), simple, sûr, économe, contrôlable par l’utilisateur, permettant des échanges locaux décentralisés et construit en local, avec des logiciels en open-source, pourrait être une bonne chose, à savoir une politique verte, durable et humaine.
A cet effet, pour permettre une évolution vers cette utilisation politiquement intelligente et humainement durable des compteurs dits intelligents, les décideurs, pour les territoires sur lesquels le Linky est en cours de déploiement pourraient, a minima :
1. aider les citoyens en refusant l’installation sur les communes des compteurs et
concentrateurs Linky en l’état de leur technologie et de leur management
2. utiliser une part de la subvention allouée par le ministère de l’écologie pour fournir
gratuitement aux citoyens un wattmètre et un guide de maîtrise de sa consommation
3. utiliser une part de la subvention pour faire une étude de faisabilité d’un projet territorial de « 3° révolution industrielle » verte et décentralisée
4. veiller à ce que toute nouvelle technologie de mesure (pour l’électricité, l’eau, le gaz, le chauffage central en copropriété) soit filaire (non rayonnante), non intrusive (paramétrable par l’utilisateur), difficile à pirater (logiciel ouvert), robuste et économique sur le long terme, recyclable, non toxique, et contributive d’un système économique local de type circulaire, décentralisé et participatif.