Les stations de ski parent au manque de neige : la biodiversité sera-t-elle préservée ?

Et d’abord, un exemple bien étudié par REPORTERRE, la station catalane de Puigmal :
Dans les Pyrénées, une station cherche à vivre de la montagne « autrement »

Extraits :
Après une longue fermeture, la station pyrénéenne de Puigmal a rouvert ses portes. Avec une neige rare, elle souhaite miser sur d’autres activités. Une reconversion « douce » qui laisse sceptiques les écologistes locaux.
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Puigmal revient de loin. En 2013, elle avait fermé définitivement après plusieurs saisons sans neige et d’importants investissements pour la rénover. Coût de cette faillite : 9 millions d’euros. Les six communes qui exploitaient le domaine épongent encore les dettes.
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« L’idée serait d’acheter son forfait sur internet comme on achète une place de cinéma. Et lorsqu’il n’y en a plus, on pourrait proposer d’autres activités moins invasives comme les raquettes ou le ski de randonnée », poursuit Éric Matzner-Lober. La station a également noué un partenariat avec le groupe hôtelier Riberach, qui affiche une étoile verte au Michelin. « Nous partageons les mêmes valeurs éthiques et écologiques. On ne vise pas le tourisme de masse », explique Julien Montassié, le chef étoilé qui a repris la gestion des deux restaurants de la station : le Cargol 2900 et le Rib & Rac.
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En attendant la neige et le retour des skieurs, il lance le télésiège pour faire découvrir le domaine à une partie de l’équipe. Arrivé à 2 300 mètres d’altitude, le panorama est à couper le souffle. À l’est, on aperçoit les sommets de la Principauté d’Andorre, à peine blanchis. Au sud, de longues bandes blanches strient la montagne noire. Il s’agit des pistes de Font-Romeu, dont les canons à neige fonctionnent à plein régime depuis le début de la saison [1]
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David Berrué (EELV) y voit dans cette stratégie un prétexte à une nouvelle course à l’équipement : « Dans certains endroits, on voit se développer des luges sur rail, des centres aqualudiques, des tyroliennes, mais surtout des circuits de VTT. » Il prédit d’ailleurs que les VTT — souvent électriques — pourraient remplacer le ski : « Il faut éviter de faire les mêmes erreurs qu’avec le ski et mettre les associations écologiques dans la boucle afin de partager leurs préconisations. Les circuits sont souvent créés sans étude d’impact ».
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À Puigmal, les choses ont été bien faites et les naturalistes consultés dès le début du projet. « Nos conseils pour le balisage des chemins ont été respectés pour la partie basse du domaine. Pour les itinéraires en crête, c’est plus difficile à contrôler. Si un lagopède niche à 50 mètres du tracé et qu’un promeneur s’en éloigne, il peut le déranger », dit Claude Gautier, naturaliste et membre de l’association Cerca, qui a travaillé sur l’ouverture de nouveaux chemins de trails et de randonnée.

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En Ariège, les installations du plateau de Beille ont été renouvelées complètement, donnant un bâtiment d’accueil impressionnant et effectivement mieux pensé que le précédent. Mais pour quel objectif ? Le respect de la nature, le respect des finances publiques ou celui des intervenants privés ? Quand on sait que le site a l’ambition d’être opérationnel, été comme hiver  ; même si on se demande quelle est la vertu montagnarde d’un stand de tir à la carabine sur ce lieu de ressourcement et d’apaisement ? Les derniers tétras sur le plateau, s’il en reste, seront-ils destinés à la cuisine du restaurant privatisé par une célèbre maison aimant beaucoup les Tétras, les ours et autres ongulés… mais en civet. Ce qui n’est certainement pas l’objectif affiché par les huiles présentes à l’inauguration

On y sera vigilant au CEA.