Comité Écologique Ariégeois

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La guerre c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas. (Paul Valéry- Gallimard - Cahiers)

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jeudi 12 janvier 2023

Photovoltaïque, couvrir les lacs de panneaux : une bonne idée ?

Cet article devient le blog du photovoltaïque : pourquoi, comment, où ? Infos locales.

MàJ du 12 janvier 2023 : Les investisseurs se lancent maintenant dans le photovoltaïque flottant sur les lacs. Pourquoi se frottent-ils les mains ? Parce que c’est "apparemment" plus rentable que sur les autres supports.
Mais l’association des lacs du Lauragais ayant étudié ce dossier, nous propose ses constats et ses informations recueillies sur la question.

Quelques extraits :
Le solaire flottant est légèrement moins coûteux à installer que le solaire terrestre, notamment du fait de l’absence de foncier. La rentabilité est donc plus importante.
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Il est fortement à craindre que les installations photovoltaïques flottantes nuisent à la biodiversité en empêchant la photosynthèse du phytoplancton ainsi que le passage des oiseaux migrateurs, tout en modifiant leur chaine alimentaire.
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Outre le côté environnemental, les activités de loisirs telles la pêche, la randonnée, la chasse seront réduites, voir impossibles, les sites étant protégés et grillagés. Tout le côté naturel et paisible de ces étendues d’eau deviendraient, pour trente ans, industrialisées et ainsi défigurées.
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A 30 Km de Toulouse, le lac de Peyssies (ancienne gravière) est presque totalement recouvert de panneaux photovoltaïques flottants. Il est entièrement grillagé d’une hauteur de 2 m de haut avec des barbelés. Des caméras sont disséminées sur tout le périmètre et deux chemins de ronde en assurent la sécurité. À l’approche des onduleurs
nous constatons avec stupeur le fort bruit qu’ils génèrent.
Enfin, quelques oiseaux sont retranchés dans le peu d’espace qui leur reste.

Voir le Fichier : Panneaux_Photovoltaiques_flottants.pdf


MàJ du 25 octobre 2022 : L’AGRIVOLTAÏSME, voilà une idée qu’elle est bonne ! Mais bonne pour qui ? Pour la nature, pour les agriculteurs, pour l’énergie, pour les multinationales ? Cet article du journal "L’Empaillé" de cet automne 2022, fait le point en Occitanie.

Alors évidemment, pour certains c’est la mine aux œufs d’or... comme pour toutes ces technologies du 21 ème siècle, si vous avez dans votre propriété une éolienne, un mat bardé d’antennes GSM et TV, une mer de photovoltaïque ou une mine de lithium, vous touchez le jackpot ! Vos voisins, par contre, n’ont aucune royalties de cet investissement mais encore pâtissent de cette proximité par le rayonnement électro-magnétique, l’assèchement de la végétation, les bruits induits, les pollutions engendrées, l’environnement visuel transformé, etc...

Le journal de cet automne, "L’Empaillé" nous gratifie d’un article-enquête sur ce qu’on appelle gentiment l’AGRIVOLTAÏSME. Le CEA l’a scanné gratuitement pour vous. Cependant vous pouvez soutenir ce média indépendant nouveau en l’achetant en kiosque ou dans les dépôts en magasin, bars, etc... L’Empaillé est dans la plupart des kiosques d’Occitanie : Lot, Aveyron, Gers, Tarn-et-Garonne, Tarn, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Ariège, Aude, Pyrénées-Orientales, Lozère et le secteur de Béziers.

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez lire le PDF en feuilletant des 1/2 pages de journal puisque le format original en A3 a été scanné en deux parties. Une fois dans le lecteur, vous pouvez agrandir/diminuer, feuilleter en avant/arrière, etc...

https://www.archive-host.com/flb/index.php?link=99198d91f67df1cedede


Mai 2022 L’énergie électrique venant de la lumière, du soleil, voilà une technologie de plus en plus appréciée, utilisée, nous rendant même autonomes parfois. Avec un sentiment écolo puisqu’il n’y a pas de pollution apparente ni de déchets...

Évidemment, vous vous en doutez, dans ce bas monde on n’a rien de positif qui n’entraîne une contre-partie négative : en effet cette technologie est très gourmande en matériaux et terres rares. Et leur exploitation est très perturbante et polluante dans leurs milieux d’extraction. Comme pour les téléphones cellulaires, il faut se rappeler que la pollution est surtout en amont...
Sans compter que, localement, les humains n’utilisent pas le photovoltaïque uniquement pour leur domicile ou les usages courants mais sur de grandes surfaces et souvent là où l’installation est aisée et ne demande pas d’investissement financier trop important : les surfaces agricoles ! Aux dépends de cultures vivrières... Il s’agit surtout des investisseurs financiers qui se lancent dans les méga-parcs photovoltaïques pour un rendement financier maximum sans se soucier des désordres occasionnés. Avec l’arrogance écologique de ceux qui prétendent préserver l’environnement, en plus.

Alors ?

France Nature Environnement - Midi Pyrénées (FNE-MP) dont le CEA fait partie, propose ces pistes de réflexion ou carrément de refus dans certaines configurations.

L’article :

Confrontée aux questions posées par le développement du photovoltaïque et plus particulièrement à la multiplication de projets sur sols agricoles, forestiers et naturels :

FNE MP souhaite que, pour limiter les conflits d’usage des sols et préserver la biodiversité, l’implantation du photovoltaïque se réalise et soit encouragée uniquement sur les réserves foncières considérables, à moindres enjeux environnementaux, que sont : toitures et façades des bâtiments résidentiels, publics, agricoles et tertiaires, parkings et ombrières, friches industrielles (certaines friches pouvant toutefois présenter un grand intérêt écologique), sites et sols pollués, mais aussi, réseau de transport, tranchées routières ou ferroviaires, gares ferroviaires, zones d’activité économique, etc, dont les potentiels sont suffisants pour assurer les objectifs de production photovoltaïque en Occitanie ;

FNE MP s’interroge sur le fait que, malgré une problématique particulièrement marquée en Occitanie, d’artificialisation des sols et d’érosion de la biodiversité, de nombreux projets visent des zones naturelles, agricoles et forestières ;

FNE MP alerte sur cette situation, d’autant plus problématique qu’aucune statistique ni aucun observatoire n’ont été mis en place pour documenter la nature des terrains choisis, ni pour maîtriser cette tendance, ni pour mesurer d’une manière indépendante ses impacts environnementaux, sociaux et économiques ;

FNE MP tient à rappeler la vocation première, nourricière, de l’activité agricole et les véritables services agronomiques de l’agroécologie, notamment en matière d’atténuation climatique, d’amélioration des sols, de biodiversité et de production agricole ;

FNE MP affirme qu’une conception systémique de la transition écologique doit permettre d’éviter qu’un impératif énergétique ne vienne imposer un modèle d’agriculture. La notion d’ « agrivoltaïsme » que nous récusons, entre en contradiction avec les démarches de transition écologique dans le monde agricole, la recherche, les circuits alimentaires, impliquant des rapports renouvelés avec la terre nourricière, l’eau, la biodiversité et les paysages, et de nouveaux types de relations entre ces divers acteurs ;

L’« agrivoltaïque » présenté dans le récent rapport de l’ADEME comme une opportunité s’inscrit dans la liste des trop nombreuses injonctions faites au monde agricole, dont celle de produire de l’énergie. De nombreux agriculteurs et agricultrices se tournent vers l’agriculture paysanne, l’agroécologie et le bio ; ils y trouvent un sens à leur métier et une raison de confiance dans l’avenir. En faire des « énergiculteurs », c’est vouloir les rendre dépendants d’une technologie, de tout un système industriel et de risques, notamment financiers, pour leur avenir.

Conserver les terres agricoles c’est garantir leur vocation nourricière. Préserver les terres naturelles et forestières, c’est permettre à la biodiversité de s’épanouir et réduire les risques environnementaux. On génère ainsi des bénéfices pour la santé physique et mentale des agricultrices et agriculteurs comme de l’ensemble de la population. Ces espaces et les rapports que nous entretenons avec eux, nourrissent notre culture et font partie de notre patrimoine commun.

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