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samedi 25 mai 2019
Le renard est un animal utile. Deux études scientifiques nous le montrent
Les prédateurs de la classe des renards sont des facteurs de diminution de la prolifération des tiques et donc des maladies de Lyme dont elles sont les vecteurs.
Une récente étude forte d’observations scientifiques venant à la fois des Pays-Bas et des USA, nous l’indique.
Cette publication est une synthèse de deux études scientifiques pointues intitulées :
Cascading effects of predator activity on tick-borne disease risk. Traduction :
Renards et risque de transmission de la maladie de Lyme : un effet en cascade.
La synthèse est écrite par : Hélène Soubelet, docteur vétérinaire et directrice de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et Jean-François Silvain, directeur de recherche à l’IRD et président de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité en relecture.
A noter que l’étude porte non seulement sur le rôle du renard mais aussi sur d’autres prédateurs des petits mammifères tels que la martre, la fouine et le putois.
Voir le PDF pour tout l’article (4 pages). Ci-dessous, quelques passages :
Ainsi, le déclin du renard roux, prédateur spécialiste de l‘hôte le plus compétent pour Borrelia burgdorferi (le rongeur Peromyscus leucopus), était à l‘origine
de l‘augmentation de la maladie de Lyme. En effet, dans quatre Etats des USA, des corrélations fortes ont été mises en évidence entre l‘incidence de la maladie de Lyme, l‘abondance des coyotes (occupant la niche écologique du renard) et la rareté des renards ...
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Ils confirment l’hypothèse selon laquelle les prédateurs en régulant les populations de rongeurs diminuent la prévalence des maladies qu’ils transmettent via plusieurs phénomènes : d’une part ils éliminent les rongeurs, d’autres part les rongeurs deviennent moins actifs en présence de prédateurs, ce qui réduit leur taux de rencontre avec les tiques et donc leur fixation.
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Deux hypothèses peuvent expliquer l’effet en cascade plus fort de l’activité du renard et de la martre par rapport aux autres prédateurs étudiés. D’une part, même si tous les prédateurs identifiés sont des généralistes qui se nourrissent d’une grande variété d’aliments, le renard roux consomme la proportion la plus élevée de petits rongeurs dans son alimentation. D’autre part, la martre et le renard sont les deux plus grands prédateurs de l’étude et leur efficacité à réduire les déplacements et accroître les comportements de refuge des rongeurs pourrait de ce fait être plus élevée.