Autre consultation cruciale : Contre « les chasses traditionnelles » des oiseaux

Parallèlement à la consultation des gds Tétras (voir appel à signer ici), le ministère a lancé également 3 autres consultations. A répondre avant le 10 août. Ces dates ne sont pas anodines ; le gouvernement fait passer en été ses projets qu’il sait les plus impopulaires... quand les gens sont le plus souvent en vacances.

Ces chasses dites « traditionnelles », qui s’apparentent plutôt à du piégeage (cages, filets), sont autorisées uniquement par le biais d’une dérogation aux directives européennes. Ces chasses sont difficilement contrôlables, cruelles et non sélectives : de nombreux oiseaux protégés se font aussi capturer. Le Conseil d’État a déjà annulé à plusieurs reprises des arrêtés similaires et la Commission Européenne a mis en demeure la France de mettre fin à ces chasses traditionnelles, car elles ne respectent pas la réglementation communautaire.

Comment participer à la consultation ?

Rendez-vous avant le 10 août sur les pages web des consultations pour avoir plus d’informations et postez vos commentaires sur les pages prévues à cet effet. Si le site ne vous bloque pas par des arguties techniques, car le filtrage des réponses paraît être bien organisé sur le site du gouvernement. Il faut le retenter jusqu’à ce que le commentaire soit accepté. Sinon, faire des captures d’écran et les envoyer au ministère. Exemple ci-contre.
Arguments de réponse en fin de brève.

• Capture des vanneaux et des pluviers dorés dans le département des Ardennes (2022-2023)

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• Capture de l’alouette des champs au moyen de matoles dans les Landes et le Lot-et-Garonne (2022-2023)

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• Capture de l’alouette des champs au moyen de pantes en Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques (2022-2023)

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Nous vous invitons à répondre à ces consultations en donnant un avis défavorable à ces projets d’arrêtés.

Voici quelques arguments que vous pouvez utiliser :

• Ces chasses ne sont plus justifiées aujourd’hui, où les ressources alimentaires ne manquent plus.
• Il est très difficile de contrôler réellement les captures, de vérifier que les espèces protégées sont effectivement relâchées et de s’assurer que les chasseurs respectent les quotas.
• Ces chasses sont cruelles et infligent des blessures et du stress aux oiseaux capturés.
• Ces chasses ne sont pas sélectives : les cages et les filets capturent indistinctement des espèces protégées, comme des petits passereaux. Il arrive que ces oiseaux meurent avant d’être relâchés, et même s’ils sont relâchés ils sont souvent blessés et stressés
• La capture de 106 500 alouettes, venant s’ajouter à la chasse au fusil, est incompatible avec le mauvais état de conservation de cette espèce, déjà menacée par l’agriculture intensive. L’alouette des champs devrait être retirée des espèces chassables et classée comme espèce protégée.
• Ces chasses sont illégales : la Commission Européenne a mis en demeure la France de faire cesser ces pratiques et le Conseil d’État a déjà annulé à plusieurs reprises des arrêtés similaires.
• Ces arrêtés ne visent qu’à satisfaire une minorité des chasseurs, au détriment de la biodiversité.

Nous comptons sur vous pour y répondre nombreux, mais aussi pour faire suivre au sein de votre réseau et auprès de vos adhérents.

Pour Dominique Py, en charge du dossier Faune sauvage au Réseau Biodiversité de FNE.