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Savez-vous ce qu’est la commission chasse de la Préfecture ?
mercredi 17 août 2022
Aussi appelée CDCFS. [1], cette commission, dans laquelle siège le CEA, est en fait constituée de chasseurs sous diverses formes. Même les agriculteurs qui y siègent sont favorables à la chasse, l’ONF également, les piégeurs évidemment, les forestiers et les acteurs scientifiques aussi..
L’administration, toute inféodée à la FDC [2], ne donne jamais raison au CEA ou à l’ANA, les deux seules entités n’ayant aucun lien avec la chasse.
Nous sommes donc toujours ultra minoritaires dans la commission et ne pouvons infléchir aucune décision. Sans compter que celles-ci se sont déjà prises en aval de la commission par des tractations auxquelles nous n’assistons évidemment pas.
Pourquoi continuons-nous à y aller ? Parce que nous représentons les adhérents du CEA mais aussi toutes les autres associations environnementales qui nous délèguent leur confiance, les usagers de la nature dans leur ensemble, les citoyens en général.
Eh bien tout ce monde-là n’est représenté que par une ou deux personnes, suivant le cas puisque l’ANA n’est pas toujours présente, face à une vingtaine de chasseurs ou assimilés.
Voici un exemple de composition de la CDCFS en 2022 :
Sachez qu’il en est de même au niveau national. La CNCFS n’est constituée pratiquement que de chasseurs et de personnalités gravitant autour de la chasse. Une seule association porte la voix de la défense de l’environnement. Avec tout ça, la chasse est bien gardée ! Avec jeu de mots...
Interview du représentant CEA à la CDCFS :
La CDCFS (commission chasse) est chargée de conseiller la préfecture sur les différents aspects de la chasse et de la protection de la faune sauvage.
Elle est constituée de différents représentants du monde agricole, forestier, de l’État, des associations de protection de la nature et pour 1/3 de représentants des chasseurs (soit 7 membres).
Là où le bât blesse, c’est que les 2/3 restant (14 membres) sont (à part les 2 défenseurs de l’environnement) tous également des chasseurs.
Résultat, la commission a beaucoup de mal (le mot est faible) lorsqu’elle se trouve confrontée à des choix (protection de la faune sauvage) qui ne vont pas dans le sens des chasseurs.
2 voix contre 19 sur les questions qui touchent la défense de l’environnement, c’est peu, pas confortable du tout, donc, de s’y exprimer.
Mais on y va quand même, pour que notre opinion soit entendue, pour lutter contre les caricatures qui dénigrent les « écolos », pour que le dialogue puisse exister, même inconfortable, car c’est encore le meilleurs moyen pour éviter la violence et l’incompréhension entre des populations historiquement et culturellement opposées sur la façon de se comporter et de cohabiter avec la faune sauvage.
Bertrand
