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Campagne de presse pour la 5G : mais à quoi joue l’ANSES en ne démentant pas ?

mercredi 21 avril 2021

Un communiqué venant de MySmartCab qu’il est bon de connaître en relation avec les conclusions qu’ont tirées les médias sur l’étude (partielle) de l’ANSES sur la 5G.

D’où vient l’assertion "5G : pas de risques nouveaux", diffusée par la presse ?

On peut se demander comment une conclusion si réductrice a pu être chantée à l’unisson par la presse, alors que le rapport d’expertise de l’ANSES reconnaît au contraire l’existence de risques nouveaux.

C’est à l’ANSES elle-même que l’on doit ce titre : son service presse a diffusé le 20 avril un communiqué intitulé exactement "5G : pas de risques nouveaux pour la santé au vu des données disponibles"1.

Ce titre destiné à promouvoir la 5G, se heurte à plusieurs obstacles. En effet, à aucun moment le comité d’experts ne conclut, de manière aussi générale, au fait qu’il n’y aurait aucun nouveau risque avec la 5G.

Bien au contraire, le rapport consacre, à plusieurs reprises, l’existence de nouveaux risques dus à la 5G.

Mais pour le savoir, il faut prendre le temps de lire le rapport (plus de 200 pages). L’ANSES a donc clairement voulu valoriser la 5G avec un titre prometteur : cette agence ne pouvait ignorer que nombre de journalistes ne prendraient pas le temps d’aller lire un rapport si volumineux.

Son rapport si fragile se voit transformé en campagne de presse pro 5G.

En titrant ainsi, l’ANSES alimente le jeu en faveur de la 5G alors que son propre rapport est empli de doutes et de réserves. Quelques extraits suffiront pour le comprendre :

"les études ciblant des effets cellulaires et moléculaires tendent souvent à montrer que l’intensité des effets biologiques augmente avec la fréquence des signaux étudiés."

"La littérature scientifique ne fournit pas suffisamment d’études à 3,5 GHz ou dans des fréquences voisines (seulement 5 études et dans des domaines très disparates) pour pouvoir procéder à une évaluation du niveau de preuve d’effets sanitaires éventuels à cette fréquence spécifique."

"Peu d’études dosimétriques proposant une analyse fine de l’exposition des différents tissus aux champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz sont cependant disponibles à ce jour."

"le rôle éventuel de l’intermittence des signaux radiofréquences utilisés par les communications mobiles sur les interactions biophysiques mériterait d’être mieux étudié."

"Les travaux sur membranes artificielles mettent en évidence l’existence d’effets. Les modifications à la fois structurales et fonctionnelles qui en résultent peuvent avoir des conséquences directes sur les propriétés des membranes biologiques. Ainsi, si l’ensemble de ces travaux ne permet pas d’évaluer les risques sanitaires, ils démontrent néanmoins l’existence d’effets non thermiques et donnent une idée des effets éventuels des ondes millimétriques sur les membranes cellulaires."

On le voit, par les nombreuses incertitudes qu’il reconnaît, ce rapport de l’ANSES consacre l’existence des risques, y compris nouveaux, liés à la 5G.

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