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Indemnisation des bêtes mortes en estive : s’agissant d’argent public, les citoyens ont le droit de savoir, non ?

mercredi 21 août 2019

Communiqué de presse de "Pays de l’ours -Adet" :

Pyrénées : le scandale de l’indemnisation des dégâts d’ours

Connaissez-vous une assurance gratuite qui indemnise à trois fois la valeur à neuf des biens, sans condition ? même quand la cause du préjudice est inconnue ; même quand le propriétaire des biens ne fait rien pour l’éviter ; même quand ce même propriétaire refuse l’étude, gratuite, qui permettrait de résoudre le problème ? Non, cette assurance n’existe pas. Ou plutôt si, mais ce n’est pas une assurance, c’est le système d’indemnisation des dégâts d’ours de l’Etat, et l’histoire des dérochements de Sénard (Aston, Ariège) illustre parfaitement ce scandale.

Monsieur M. est éleveur dans les Pyrénées. Il y a 14 ans, 160 de ses brebis se jettent dans le vide. La responsabilité de l’ours est évoquée, sans preuve, et il est indemnisé. Le lendemain, nous révélons que ce groupement pastoral touche plus de 2 000 € par mois pour protéger son troupeau, notamment le regrouper chaque soir, ce qui aurait évité à coup sûr le dérochement (chute des brebis). Lui a-t-on demandé des comptes ?
Non...

Peu après, le Préfet de l’époque lui propose de financer un diagnostic de vulnérabilité de l’estive, afin de déterminer les mesures à prendre pour éviter que cela se reproduise, et de financer ces mesures. A t-il accepté ? Non ... Pourquoi ? Personne ne lui a demandé ...

14 ans plus tard, le même scénario, avec 260 brebis cette fois. Le dommage est attribué à l’ours dans la demi-journée. Sur quelle preuve ? Demandez-le à la Préfecture. Un ours est présent dans ces vallées, mais est-ce que ça fait de lui le responsable automatique ?

Et profitez-en pour demander à la Préfète :

-* Si le groupement pastoral touche toujours cette subvention pour protéger son troupeau, notamment le regrouper en sécurité chaque soir (ce qu’il ne fait pas) ?
-* Combien vont être indemnisées ces brebis, tout compris (valeur des bêtes, prime de manque à gagner, prime de dérangement, surprime « gros dégât », pertes indirectes ...) ?
-* Sur quelles études ou quelles expertises indépendantes sont évaluées ces primes ?
-* Pourquoi l’Etat paye autant de brebis mortes de cause inconnue sur le dos de l’ours ?
-* Pourquoi l’Etat ne fait quasiment aucun contrôle de la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux qu’il finance, y compris quand les éleveurs déclarent des dégâts ?
-* Pourquoi l’Etat a attendu que l’Union Européenne rende obligatoire la conditionnalité des indemnisations à la protection des troupeaux pour y réfléchir ? N’est-ce pas la moindre des choses, quand les deux, protection et indemnisations, sont financées par de l’argent public ? Et pourquoi prévoit-il déjà les dérogations qui vont permettre aux éleveurs de contourner l’obligation ? sur quelles bases, quelles études, avec quels contrôles ?

S’agissant d’argent public, les citoyens ont le droit de savoir, non ?

Le CEA fait partie du groupement d’assos "Cap Ours" et se pose les mêmes questions que Pays de l’ours-Adet.


A cette occasion nous rappelons la parution de ce livre :

« Pourquoi la réintroduction de l’ours est-elle si difficile ? »

Une petite édition Pyrénéenne, "MonHélios", édite ce livre important pour cerner les problématiques diverses liées à la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées. Le CEA, au vu de la qualification de son auteur et du sujet, a décidé d’annoncer sa parution et de relayer la vente du livre à prix coûtant (12 €). Nous envoyer un mail pour cela ou venir à la réunion du CA le 10 juillet 2019
Foyers Ruraux 09 - 21 Rue des Chapeliers, 09000 Foix

MonHélios est allé trouver son auteur, Gérard Caussimont, naturaliste de terrain, depuis plus de 40 ans, et fin connaisseur de l’ours et des vallées pyrénéennes puisqu’il y a consacré sa thèse de doctorat, membre du Conseil scientifique du Parc national des Pyrénées, en lui demandant de répondre à cette question :
« Pourquoi la réintroduction de l’ours est-elle si difficile ? »

Gérard Caussimont est en cela le meilleur auteur que la maison d’édition pouvait « recruter ». S’il préside une association le Fonds d’intervention éco-pastoral (FIEP)-groupe ours Pyrénées qui met tout en œuvre pour que l’ours vive dans son habitat naturel et cohabite avec le pastoralisme, Gérard Caussimont est connu pour son pragmatisme, pour être à l’écoute, prônant le consensus, toujours ouvert au dialogue, et s’exprimant avec beaucoup de pédagogie, de manière construite et jamais à chaud.

Après réflexion, il a choisi de reprendre des affirmations souvent relevées dans des articles de journaux, entendues à la radio ou à la télévision, et de les remettre dans la réalité, dans le contexte.

Vrai ou faux ? Et surtout expliquer pourquoi le vrai ou pourquoi le faux, justifier la réponse.

Voilà. Un lecteur curieux qui veut se faire de lui-même son opinion trouvera dans ce livre tous les éléments lui permettant de se faire un avis.

La table des matières est dans le PDF ci-contre

Voici sa couverture (cliquer pour agrandir) :

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