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vendredi 31 août 2018

Ours et pastoralisme : des bergers y sont favorables

C’est un article du site de France Info qui donne la parole à une bergère-éleveuse des Pyrénées Atlantiques :
"Si l’ours disparaît, mon métier va mourir" : le plaidoyer d’une bergère en Béarn.

Quelques extraits pour donner l’idée du témoignage :
Au milieu des brebis étalées dans la pente, trois patous, des chiens de montagne des Pyrénées, se prélassent au soleil. "Tiens, Pitchou est resté avec les trois dernières à l’arrière. Cannelle est à l’avant du troupeau, avec Ouest… L’ours n’a qu’à bien se tenir", lance, dans un sourire, Élise Thébault.
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Alors que ce projet a mis la majorité des organisations agricoles et des associations d’éleveurs du département sur le sentier de la guerre, Élise Thébault veut faire entendre un autre point de vue. "Ces gens qui parlent au nom de tous les paysans, je ne suis pas d’accord, expose-t-elle... il y a des choses qui doivent être dites. (...) Nous sommes là-haut, notre parole aussi doit avoir du poids."
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"Ici, il y a toujours eu des ours", répond Elise Thébault. "Quand j’entends certains dire que l’ours est incompatible avec le pastoralisme, c’est un mensonge. Les bergers ont toujours dû cohabiter avec lui." C’est en effet entre Aspe et Ossau que se trouvait le dernier refuge de l’animal dans la chaîne avant les premières réintroductions d’ours slovènes en 1996. Pour Élise Thébault, l’animal est un "bouc-émissaire" des difficultés – prix, concurrence étrangère, rareté des terres – du monde agricole.
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En six ans, Elise Thébault n’a connu qu’un seul assaut, à la Soum d’Ypy, son estive intermédiaire d’Etsaut où elle fait monter son troupeau de 200 ovins au printemps. "Il n’a jamais touché les brebis quand j’étais là, pose-t-elle. Mais j’en avais égaré deux dans la montagne. C’est lui qui les a trouvées le premier, il m’en a pris une." Un chiffre qu’elle compare avec la douzaine de bêtes emportées par la maladie sur la même période ou les 15 fausses couches provoquées par les chiens des voisins dans ses quartiers d’hiver, en vallée de Soule.
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En Béarn, les bergers travaillent différemment. "Nous avons la forme de pastoralisme la plus adaptée à l’ours. Pour faire le fromage et traire les brebis, nous devons les rassembler", expose la bergère. Les parquer pour la nuit ne bouleverse donc pas la journée de travail.


Vous pouvez aussi lire notre article "Prédateurs dans les estives, c’est possible sans drames"


Voir en ligne : La bergère et l’ours

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