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lundi 23 décembre 2013
Chasse : l’ASPAS communique
Les accidents de chasse mortels ne cessent pas, personne n’est à l’abri
Ce week-end, un apiculteur est abattu lors de ses activités, foudroyé par une balle à sanglier. La saison de chasse dernière, les accidents de chasse avaient augmenté de 25%, et de 12% la précédente. Cette année, le décompte macabre continue. Que font les pouvoirs publics ? Où sont les responsables de la chasse française ?
Le « tir d’instinct » (c’est-à-dire sans regarder) fait des ravages. Ce week-end, lors d’une battue, une balle destinée à un sanglier termine sa course dans la vitre d’une voiture circulant sur la route départementale 913 reliant Verny à Fleury (Moselle). Pire : ce 30 novembre, un apiculteur des Alpes-Maritimes est tué par un chasseur à Clans, dans la Vallée de la Tinée. Le chasseur n’aurait pas pris le temps d’identifier sa cible. Le tir a été fatal.
Le 20 novembre, c’est un pêcheur d’Isle sur Tarn (Tarn), occupé à l’entretien de son bateau, qui est tué par un « accident de chasse » : le tireur l’aurait pris pour un sanglier !
Le 31 octobre, c’est le tour d’un automobiliste circulant à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) qui prend une balle dans la tête. Le chasseur avait raté un sanglier…
Déjà, le jour même de l’ouverture de la chasse à Thorigné-Fouillard, un vététiste d’Ille-et-Vilaine recevait une balle dans le cou !
Ces accidents qui chaque année endeuillent des familles, ou qui laisseront des handicaps lourds à leurs victimes sont légion. Personne n’est à l’abri, de l’usager de la nature au simple automobiliste. L’an dernier, le taux de non chasseurs victimes de ces accidents est passé à 14%.
Une nouvelle fois, l’ASPAS demande qu’enfin une règlementation encadre les mesures de sécurité qui devraient être appliquées à la chasse :
■périmètre de sécurité autour des habitations
■fixation d’un taux d’alcoolémie maximum et possibilité de faire procéder au contrôle d’alcoolémie lors des actions de chasse
■contrôle annuel de l’état de santé, et de la vue, pour obtenir le renouvellement du permis de chasser
■responsabilité pénale des responsables fédéraux des institutions cynégétiques en cas d’accident
■interdiction de la chasse le dimanche, jour de la semaine où plus de 50% des accidents ont lieu.
En attendant, pour le seul caprice d’un lobby, des dizaines de vies sont brisées. L’ASPAS propose des solutions. Que manque-t-il aux responsables politiques pour réagir ?
Une nouvelle campagne de l’ASPAS est lancée pour alerter cette fois sur le danger de cette pratique pour les enfants : ici