Comité Écologique Ariégeois

Association départementale agréée de protection de l'environnement en Ariège

La guerre c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas. (Paul Valéry- Gallimard - Cahiers)

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mercredi 17 avril 2024

Méthanisation : si le président des maires ruraux de France le dit ...

Méthanisation/épandage - le blog

Cet article fonctionnera désormais comme un blog pour tout ce qui concerne la méthanisation et l’épandage des digestats. En Ariège et ailleurs.

MàJ du 17 avril 2024 : De Loubens Air Pur, cette révélation :

Pour cette communication, il nous a paru utile de revenir sur un article de presse (https://bit.ly/3PJyKp6) de Michel FOURNIER (Président de l’association des maires ruraux de France) du 14 mars 2023 relatif à la méthanisation.

Il y dénonce : l’aspect financier, le détournement des cultures vers les méthaniseurs, il s’inquiète de la souveraineté alimentaire, pointe du doigt le détournement des zones agricoles afin d‘exonérer de taxes sur les bénéfices industriels les méthaniseurs, fait part des inquiétudes des agriculteurs pour le digestat et la spéculation des terres, constate l’avènement de la monoculture, est surpris que les ministres découvrent la situation, s’inquiète du silence des médias.
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Dans une déclaration du 21 novembre 2023 (https://bit.ly/3VNe9nA) le président de la région Normandie Hervé MORIN pointe à son tour les dérives de la culture du maïs détournée vers les méthaniseurs, il rappelle :
« la production doit être affectée (sic) à nourrir les hommes et les animaux ».

Voir la lettre : COMM_AVRIL_2024.pdf


MàJ du 1er mars 2024 : La face cachée de la méthanisation, un article du blog de Mediapart. Extrait :
Le rendement énergétique est faible, les subventions de l’État très élevées. Quant aux riverains, ils n’ont que leurs yeux pour pleurer : odeurs pestilentielles, passages répétés de camions, perte de valeur de leur maison devenue quasiment invendable, coût des dégradations des routes à la charge des communes et départements (soit des contribuables).
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Daniel Chateignier accuse les gros investisseurs industriels d’avoir une stratégie consistant à tromper les agriculteurs, jouant sur le soutien de l’État, alors même que sur le fond la méthanisation n’a aucun intérêt, bien au contraire. Il lâche que c’est en lisant Mediapart du 13 mars 2023 qu’il a compris : en apprenant que 12 députés, 6 sénateurs, et 3 ministres sont actionnaires de TotalEnergies (qui a mis en place la plus grosse unité de méthanisation à Mourenx dans les Pyrénées-Atlantiques, BioBéarn).
Tout l’article en lecture libre : https://blogs.mediapart.fr/yves-faucoup/blog/270224/la-face-cachee-de-la-methanisation

Et pour mieux comprendre la méthanisation, voyez ce documentaire vidéo :


MàJ du 4 décembre 2023 - Dans la nouvelle lettre d’infos de l’association "Loubens Air Pur", vous pourrez bénéficier d’un panorama des nuisances à venir si ce projet venait à être déclenché ... Et cette lettre est valable pour tous les méthaniseurs industriels déjà installés ou à venir...

En reprenant les conseils donnés aux promoteurs de méthaniseurs pour faire passer la pilule, l’association répond point par point :
Extrait  :
1. « Il faut éviter de jeter à la face des gens des vérités, même si elles sont vérifiées d’un point de vue scientifique ou technique »

2. « Il faut montrer qu’on est prêt à écouter sincèrement toutes les idées. Même si pour finir l’agriculteur qui reste le décisionnaire n’en choisira que quelques-unes. Il doit montrer que son plan présente des avantages pour son exploitation mais également pour son territoire. »

3. « L’agriculteur doit prendre conscience de l’image qu’il renvoie »

Concernant le premier point, voici quelques « vérités » :

  • odeurs,
  • pollutions de l’air, des eaux,
  • production massive de déchets (digestats),
  • encombrement des routes par les tracteurs,
  • destruction des chemins communaux,
  • dépréciation de l’immobilier,
  • risques d’explosion,
  • Taux de Rendement énergétique (TRE) le plus faible de toutes les énergies renouvelables,
  • détournement de l’usage des cultures,
  • accaparement des terres,
  • pas ou peu d’emplois créés,
  • coût de construction démesuré au frais du contribuable,
  • enfermement des animaux pour favoriser la récupération des lisiers et fumiers,
  • détournement de l’usage initial des Zones Agricoles des plans locaux ou intercommunaux d’urbanisme
     on peut continuer......

La suite de la lettre (et les illustrations croquignoles) dans le fichier joint : Voir le Fichier : LAP_Comm_Dec_2023.pdf


MàJ du 17 septembre 2023 - L’association Loubens Air Pur publie sa lettre de rentrée et s’inquiète du mutisme général de l’entreprise, du porteur de projet et des instances qui ont délivré les subventions.

La lettre de Loubens Air Pur de septembre 2023

Extraits :
« Nous savons maintenant que la concertation est un véritable échec pour le porteur de projet mais également un fiasco financier. Il n’existe aucune contrepartie aux 3750 € versés par le conseil régional. L’utilisation de fonds publics est injustifiée. Quand une concertation est organisée, les résultats quels qu’ils soient doivent être publiés dans les délais prévus. »

Comment et pourquoi des subventions (7850 €) ont-elles été accordées pour le premier projet alors qu’il ne respectait pas la réglementation ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) ? Sans penser que cela ait été fait « au doigt mouillé » une réponse serait bienvenue. Tout cela ne ressemble plus à quelque chose de cohérent, combien de temps va-t-on devoir attendre ?
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Toutes les communes peuvent s’inspirer de ce dossier pour refuser massivement de tels projets destructeurs de l’environnement et de la biodiversité sur leurs territoires qui ne créent qu’un nombre dérisoire d’emplois au regard des investissements réalisés. Tous ceux qui à Verniolle, La tour du Crieu, Montégut-Plantaurel ou plus récemment Loubens se sont opposés à l’implantation de méthaniseurs peuvent mesurer combien leur lutte était nécessaire. Les faits leur donnent aujourd’hui raison. Ne perdons pas de vue que le méthane est 28 fois plus réchauffant que le CO2 et que les lobbies de l’énergie dite « verte » sont plus préoccupés par leurs profits que par la sauvegarde de la planète.

Aux décideurs - nous conseillons d’écouter l’actualité quotidienne avant de prendre des décisions.


MàJ du 14 mai 2023 Loubens Air Pur fait le point sur le fiasco administratif, industriel et moral des institutions.

Loubens Air Pur Mai 2023

Le courrier reçu :
Depuis le 30/09/2021, soit plus de 570 jours, nous attendons le résultat officiel de la concertation que le conseil régional a subventionné à hauteur de 3750 €. Certains en ont peut-être même oublié l’existence. Tous demandent depuis des mois que soit enfin rendu public le résultat, par respect pour les participant(e)s mais aussi pour que la somme versée soit en partie justifiée. Un rappel a été fait par le Comité Ecologique Ariégeois (https://bit.ly/3MjfFsy) auprès d’Acceptables Avenirs (les instigateurs de la concertation) fin janvier 2023, sans réponse à ce jour.

Les institutions semblent s’en accommoder, mais ne perdons pas de vue que 131 réponses négatives ont été transmises au conseil du porteur de projet. La technique du pourrissement dans le temps ne pourra effacer le non-consentement de la population.

Pour le projet initial, il a fallu saisir le Tribunal Administratif (TA) de Toulouse pour connaître enfin le montant de l’aide votée par le conseil départemental le 25/05/2020, elle s’élève à 1637 € soit 10 % du total de l’étude : 16365 €.
Les autres institutions donatrices (ADEME + Conseil Régional) ont versé respectivement 3106 € et 3107 €.
Le coût global de la prestation pour le projet initial a été de 8865 € pour Solagro (bureau des études) et de 7500 € pour Acceptables Avenirs.

Est-il démocratique d’avoir fallu en arriver jusqu’à ce stade : saisine de la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) puis du TA pour connaître enfin l’aide financière du Conseil Départemental ? Nous pensons que la décision prise le 25/05/2020 par les conseillers départementaux n’est tout simplement pas assumée compte tenu du fiasco du dossier.

Notons que le projet initial coincé entre une source répertoriée sur les cartes IGN et deux ruisseaux ne respectait pas les règles d’éloignement imposées aux ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). Nous pouvons légitimement nous interroger sur les conditions d’attribution de ces fonds publics, y a-t-il eu une étude sérieuse effectuée et par qui ?

Concernant les fonds publics, nous vous avons informés dans notre dernière communication sur le sujet, que la somme de 3 millions d’euros avait été allouée au méthaniseur de Montaut pour le résultat financier préoccupant publié en 2021 que l’on sait.
Nous pensions que ces faits inciteraient les décideurs à la réflexion. Il n’en est rien, nous avons été désagréablement surpris par un article paru le 24/12/2022 dans le journal local (https://bit.ly/3nL0DCt). Nous y avons appris qu’une analyse avait été confiée par la communauté de communes du pays d’Olmes et du Pays de Mirepoix au bureau ATEsyn (le chargé d’études pour Montaut) pour un examen approfondi relatif à d’implantation d’un nouveau méthaniseur pour la somme de 38900 € (encore et toujours nos impôts).

Les problèmes rencontrés par les deux méthaniseurs en fonctionnement en Ariège et révélés dans notre dernier avis ne semblent pas avoir entaché l’optimisme de certains décideurs sur le sujet. Les montants des subventions publiques semblent démesurés pour un système qui n’a pas fait ses preuves, qui plus est en période de crise économique et d’inflation.
Il est peut-être temps de demander le remboursement de l’argent des contribuables qui serait mieux utilisé ailleurs ?

Nous avons appris par le journal local (https://bit.ly/3B8eeH6) que des écoliers de CM2 de Verniolle ont découvert les secrets de production du « Gaz vert ». Cette action a été présentée aux enfants comme vertueuse grâce au gaz vert de la méthanisation qui valoriserait les déchets de maïs et produirait du « digestat » bon pour les sols. Bien entendu, l’article ne mentionne pas l’accident s’étant produit à l’automne 2022 sur le site en question occasionnant la fuite dans l’atmosphère de plusieurs centaines de mètres cubes de Gaz « vert » (méthane + dioxyde de carbone + sulfure d’hydrogène), pas plus, d’ailleurs qu’il ne l’avait fait lorsque l’accident était arrivé.

Une hiérarchisation de l’information dans le journal local semble s’opérer dans laquelle les fuites de gaz sont reléguées au second plan alors que justement plus de 30 % des méthaniseurs posent des problèmes de sécurité pour les populations. Verniolle ayant refusé en 2012 l’implantation d’un méthaniseur, tout semble fait pour l’éducation de la jeunesse et des parents en vue de préparer un terreau d’acceptation plus favorable.

Rien n’est dit dans l’article sur les problèmes de rentabilité, la pollution de l’air, de l’eau, de l’appauvrissement des sols (faim en carbone), des nuisances sonores, de l’utilisation de cultures(cives), de fonds publics, de la dépréciation immobilière ainsi que l’absence de compensation financière, des trajets incessants sur des petites routes (insécurité routière), de l’augmentation du prix des terres et de son accaparement empêchant l’installation de jeunes agriculteurs, d’une très forte augmentation des déchets, et des dangers pour la biodiversité. Tous ces éléments ont été soulignés dans nos communications précédentes.

L’article se termine par : « une visite pleine d’enseignements pour les écoliers verniollais ». Les seuls enseignements qui apparaissent c’est que tout cela ressemble plus à de la dissimulation d’informations qu’à une communication neutre et impartiale sur le sujet.

Loin d’être innocente cette démarche qui s’est produite dans d’autres lieux comme Saint Mars du Désert (44) par exemple (https://bit.ly/3VUl1hj), dite pédagogique, n’a pour seul but que d’influencer les générations futures et ainsi favoriser à terme l’acceptabilité sociale (toujours absente à Loubens) de la méthanisation, un processus très controversé et contesté pouvant être considéré comme absurde puisqu’elle possède un taux de retour énergétique très bas et qu’elle réduit à néant toute tentative de souveraineté alimentaire sans compter les multiples impacts environnementaux ainsi que les coûts exorbitants.

Il est présenté comme une prouesse le fait que l’agro-gaz permette d’alimenter l’équivalent de 1800 logements, il n’est pas fait mention que c’est par l’impôt qu’est financé le rachat du gaz au producteur entre 3 et 5 fois sa valeur réelle à un prix garanti sur vingt ans. La question de la sécurité se pose également lors de la visite d’un méthaniseur. Certaines zones sont classées : ATEX (ATmosphère EXplosive). Une atmosphère explosive est un lieu ouvert ou non dans lequel le risque d’explosion est plus important que la moyenne. Nous pensons qu’un méthaniseur n’est en aucun cas un lieu à faire visiter à des élèves ni à personne d’autre d’ailleurs, les risques d’explosion étant bien réels.

C’est un constat, le dossier initial de Loubens a déjà coûté 16365 € dont au moins 7850 € de fonds publics, la concertation pas moins de 3750 € de subventions de la région Occitanie soit un total de 11600 € (l’argent de nos taxes et impôts). Pour un dossier fantomatique, vide de toute crédibilité la note commence à être bien indigeste, notre détermination à le combattre reste intacte.

D’Est en Ouest et du Nord au Sud, les faits démontrent que la méthanisation est une aberration des temps modernes. Il est prouvé que l’énergie dite "verte, bio, renouvelable, durable" n’est en fait qu’une escroquerie capable de ruiner le cadre de vie et l’existence, sans résoudre le moindre problème. Il est évident que notre lutte se poursuivra jusqu’au retrait total de ce dossier, c’est notre engagement. Nous remercions celles et ceux toujours plus nombreux qui nous soutiennent, cela augmente notre force et notre détermination.


MàJ du 30 janvier 2023 - Les entreprises se lancent allègrement dans des projets surmultipliés grâce à un subventionnement massif des collectivités diverses. Sans que celles-ci ne publient réellement quelles dépenses, à qui et pour quels résultats ?

Le collectif "Loubens Air Pur" appuyé par le CEA, a envoyé un courrier à la région en leur rappelant qu’ils avaient payés 3750 € pour une concertation organisée par le porteur de projet mais que le résultat n’a toujours pas été publié ; aucune réponse de l’institution !

Pour le conseil départemental c’est encore pire, eux ne veulent même pas dire combien ils ont donné.

Au total, l’ademe a donné 3105 €, le conseil régional 3750 € et 3106 € (fonds feder), nous pensons que le conseil départemental a donné 3100 € au minimum. Tout ceci mis bout à bout on arrive à plus de 13000 € pour un dossier fantôme qui n’a jamais officiellement été déposé nulle part.

C’est plus que léger pour justifier la dépense publique. Quand on voit que la com d’agglo Mirepoix-Pays d’Olmes a donné 38 000 € à Atesyn de Mazères pour étudier les gisements pour un méthaniseur, on s’aperçoit que nos impôts sont très mal employés.

Et si l’on étudie les deux autres exemples de méthaniseur en Ariège, on se dit qu’on "marche sur la tête" ! Voir le PDF de Loubens Air Pur.
3 millions d’euros ont été délivrés par la région pour le méthaniseur de Montaut  !!! Sur un budget de 7,5 millions !!! Voir cet article.
Sans compter qu’en 2022, le montant du déficit était de -323.000 €. Le 22 septembre 2022 une procédure de sauvegarde a d’ailleurs été décidée à son encontre.

Incidents de méthanisation répertoriés en France

Pour le méthaniseur de Ludiès, un accident, semble-t-il causé par un dysfonctionnement électrique, a provoqué une fuite dans l’atmosphère de « quelques » 300 à 350㎥ de gaz (mélange de CO2, méthane, sulfure d’hydrogène), selon les estimations, sans qu’aucun journal local n’en informe la population. Nous pensons que l’information était pourtant nécessaire.

Les énergies dites « vertes ou renouvelables » ne servent que des lobbies qui ont investi les hautes sphères décisionnelles dans un unique but financier au détriment du cadre de vie de centaines de milliers d’habitants pour un résultat plus que contestable (on nous annonce des coupures pour cet hiver !).

Le dossier de Loubens n’est qu’une coquille vide, il doit être clos définitivement par les institutions.


MàJ du 14 janvier 2023 - Un nouveau projet de méthanisation serait en passe de voir le jour sur la communauté d’agglo Mirepoix-Lavelanet. L’étude est faite par ATESYN de Mazères qui a fait l’étude de Montaut. https://www.ladepeche.fr/2022/12/24/des-projets-porteurs-votes-au-conseil-communautaire-10886963.php

Mais pourquoi se lancent-ils dans ces impasses "énergéticologiques" ? Quand on sait que ce qui motive les industriels et les agriculteurs dans ces projets, c’est l’argent facile qui dégouline de l’État et des collectivités publiques ! Mais nullement la préservation des sols, de l’air et du climat ...

Ce blog fait le tour de la question depuis juillet 2017. REPORTERRE étudie la question très souvent. Dernier article en date sur les risques de l’industrialisation de la méthanisation :

« Nous sommes en train de construire une filière de la méthanisation qui s’appuie sur une logique productiviste et qui renforce par la même occasion le productivisme agricole, dit à Reporterre l’économiste à l’université Paris Cité Pascal Grouiez. Ce phénomène se fait au détriment de la question des trente prochaines années qu’est la transition écologique. 

Le développement d’une méthanisation productiviste « va rendre difficile le développement d’une méthanisation en symbiose avec les exploitations agricoles au service de la consolidation de leurs activités et de la transition écologique », précise l’économiste.

Autre article :
Un modèle de méthanisation à la française, vertueux et territorial. Telles sont les propositions du rapport du Sénat sur cette technologie, qui permet de produire du gaz à partir d’effluents d’élevage. « Notre crainte est que les industriels de l’énergie prennent la main dessus », soutient Daniel Salmon, sénateur écologiste et rapporteur de cette mission.


MàJ du 17 novembre 2022 - Méthaniseur de Ludiès (09100) : un "incident" majeur, mais qui en a entendu parler ?

Le méthaniseur de Ludiès a eu une fuite de gaz dans l’atmosphère...

Constats : Le 8 septembre 2022, l’exploitant informe l’inspection des installations classées d’un incident survenu sur son site le lundi 5 septembre. Vous noterez l’écart entre le fait et l’information que nous avons reçue... La Dépêche avait mis l’annonce de l’inaugurationde ce méthaniseur il y a un an mais de l’accident, on n’a pas vu !

Description de "l’incident" par les propriétaires tirée du document de la DREAL :

Accident méthaniseur de Ludiès (09100)

Le 5 septembre, à 23h10, l’exploitant reçoit une alerte relative à un problème électrique sur le site.
Il se rend sur place à 23h30, et constate une disjonction générale de la partie méthanisation de l’installation ; la partie gaz (épurateur et torchère) étant elle toujours sous tension.

La perte de l’alimentation électrique entraîne l’arrêt de l’agitation, ce qui provoque une accumulation de mousse liée à la digestion des intrants. Le niveau de cette mousse grimpe et obstrue la canalisation de transfert du biogaz du digesteur vers le post-digesteur, entraînant ensuite une montée en pression dans le digesteur. Cette hausse de pression entraîne la perte d’intégrité de la membrane extérieure du gazomètre du digesteur. Un rejet de biogaz directement à l’atmosphère, estimé à un volume de 300 à 350 m3 par l’exploitant, se produit.

L’exploitant procède au débouchage de la canalisation de transfert à 2h, ce qui permet de rétablir la libre circulation du biogaz jusqu’à la torchère. Le biogaz contenu dans le digesteur est ainsi transféré vers la torchère. Une fois ce biogaz évacué en totalité, l’exploitant ferme la vanne de la canalisation de transfert du biogaz du digesteur vers le post-digesteur le mardi 6 septembre vers 14h. Une rafale de vent détériore ensuite la membrane interne du gazomètre du digesteur.

L’exploitant a coupé l’alimentation en intrants du digesteur, et celle du réseau en biogaz ; le biogaz produit dans le post-digesteur étant envoyé vers la torchère.
La membrane d’isolation thermique du digesteur est toujours en place, ce qui protège le digestat contenu en son sein d’une contamination extérieure. L’exploitant a réenclenché l’agitation dans le digesteur et le post-digesteur.

L’exploitant a constaté la présence d’eau dans un bornier du moteur d’un des deux broyeurs d’intrants, qui serait à l’origine de la disjonction générale de la partie méthanisation de l’installation.
L’exploitant transmettra un rapport d’incident à l’inspection des installations classées, remplira la fiche de notification au BARPI, disponible sous
https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/en-cas-daccident/informer-linspection-desinstallations-classees-dun-accident/,
et l’informera de l’installation des nouvelles membranes du gazomètre du digesteur.

Type de suites proposées : susceptible de suites
Proposition de suites : mise en demeure

Et ensuite ? Est-ce que la population de Ludiès a été avertie des risques ? Heureusement que des lanceurs d’alertes existent toujours et ce, jusque dans nos communes ; que dit le maire de Ludiès sur ce fait ?
A suivre...


MàJ du 26 juin 2022 : Loubens Air Pur nous communique :

Note du CEA : Suite à participation du public auprès de l’association et du porteur de projet, celui-ci n’a toujours pas publié les témoignages et avis reçus.

Extraits :
1 - Devant le silence du porteur de projet et de son conseil, nous avons sollicité ce dernier afin de connaître la suite du dossier de méthanisation. Sans notre sollicitation, nous serions toujours à nous demander si le dossier est toujours d’actualité .

Notre demande et la réponse (lien : https://bit.ly/3tVFkOi) figurent en page 3 et 4 de cette
communication. Nos interrogations portaient sur le résultat de la concertation qui devait intervenir initialement fin septembre 2021. Bien entendu, vous pouvez constater que ce point n’a pas été éclairci.
Pour rappel, nous avons transmis 131 réponses défavorables à tout projet, la société Acceptables Avenirs a parlé de 100 réponses sans en préciser la teneur. La seule indication de son président a été de dire dans La Dépêche du 23 janvier 2022 que la population n’était pas très favorable à ce projet, le contraire nous aurait étonné.
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Note du CEA : Un aspect est également problématique, c’est celui du subventionnement de l’étude du projet par des organismes publics sans discernement environnemental.

2- D’ailleurs, nous ne comprenons pas très bien comment, l’ADEME, La Région Occitanie et le Conseil Départemental (lien : https://bit.ly/3I1tBUB) ont décidé de participer (c’est-à-dire avec l’argent public de nos impôts) au financement des études d’opportunité et de faisabilité compte tenu de sa situation géographique (à proximité de deux ruisseaux et d’une source captée) répertoriée comme telle sur les cartes IGN. A-t-il existé, au sein de nos institutions une étude (sérieuse ?) et approfondie de ce projet et ses conséquences ? S’agissant d’argent public, nous demandons que soit dévoilé le montant total de ce financement et que l’argent alloué à ce dossier soit remboursé par son bénéficiaire, il suffisait aux décideurs de consulter une carte hydrologique des lieux pour s’apercevoir du problème existant.

Nous pensons que la bonne utilisation de fonds publics doit toujours être la préoccupation principale, il en va du consentement de tous à l’impôt.

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3- Ce n’est qu’à la fin de cette lettre (du porteur de projet - NDLR) que l’on apprend que le projet est mis au repos, c’est un premier pas, certes insuffisant. Nous devons maintenant parler de dossier et non plus de projet.
Depuis près de deux ans, nous pouvons constater que le dossier fait du surplace tant la détermination de tou(te)s est grande et le professionnalisme du porteur de projet et de son conseil peu évidents.
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Tout le communiqué ainsi que les liens utiles sont visibles sur https://drive.google.com/file/d/1J-EbxMQTxgKgi0TgyHIa8BQ-ziFALwiW/view


Après audition du collectif à la Préfecture

MàJ du 15 avril 2022 : Méthaniseur à Loubens ? Décidément NON. Comment peut-on raisonnablement favoriser un procédé qui coûte très cher, qui produit peu, qui ne crée que très peu d’emplois, qui détruit l’environnement, qui détourne les cultures de leur fonction première, qui n’est rentable que grâce aux aides, qui impacte gravement la qualité de l’air, des sols, des eaux, qui émet pour de la co-génération 3 fois plus de CO2 que pour du gaz naturel, qui provoque des fuites de méthane, des émissions de protoxyde d’azote, de sulfure d’hydrogène, qui ne changerait absolument rien au réchauffement climatique - et enfin, un projet qui va clairement à l’encontre des souhaits de la large majorité de la population locale et du conseil municipal ?

Incidents de méthanisation répertoriés en France

MàJ du 13 mars 2022 Lettre ouverte aux députés actuels et futurs du Collectif National Vigilance Méthanisation :
Extraits :
Penser que le gaz de méthanisation pourra remplacer le gaz russe est un leurre. C’est oublier que les déchets qu’il génère sont épandus sur des terres nourricières et finissent dans les nappes souterraines ou de surface. C’est oublier que pour nourrir les méthaniseurs, les surfaces de maïs, de cultures dérobées ou de Cives prennent la place de cultures alimentaires. Les cultures que dévore le méthaniseur ne nourriront ni les animaux, ni les êtres humains, c’est un fait.
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En effet, concernant les ICPE, tous les garde-fous ont cédé. Partout en France, les préfets ne sont plus que des exécutants, la population est devenue une sous caste qui n’a plus de droits. Les DREAL et autres DDPP sont des organes de régularisation d’infractions aux Arrêtés d’Autorisation. L’environnement n’est plus qu’un slogan publicitaire et des fédérations chargées de le défendre signent, moyennant finances, des partenariats pour promouvoir la méthanisation. Pour exemple récent, FNE, WWF et GRDF.
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C’est oublier que la sécurité alimentaire dépend aussi de la qualité de notre eau potable et de nos sols. Cette eau dite "potable" dépasse déjà souvent les seuils en nitrates, comme en molécules dégradées de pesticides, quand ce n’est pas en résidus organiques.

Méthanisation : Lettre ouverte aux députés actuels et futurs

C’est oublier les conséquences de ces installations sur la santé physique et morale des riverains.
Il y a de plus en plus de clusters de cancers pédiatriques en France. Pour la député Sandrine Josso "Santé publique France a fait mine d’investiguer sans s’en donner réellement les moyens". Pour certains médecins et chercheurs : "Les cancers d’enfants ne relèvent pas du hasard, mais d’un processus de mise en danger", (actu.fr Enquêtes)
Lire toute la lettre dans le PDF ci-contre.

Contacts : cnvm-ch@oranqe.fr / cnvmetha@qmail.com
https://www.cnvmch.fr
https://www.facebook.com/CNVIVIchCSNM
https://www.facebook.com/Collectif-National-Vigilance-Méthanisation-canal-historique-1 12787543856463


MàJ du 19 février 2022 :

Les grandes manoeuvres

Le collectif Loubens Air Pur a remarqué que la Dépêche faisait toute une page sur le méthaniseur en projet à Loubens, rameutant tout le gratin ariégeois pour défendre ce projet "indéfendable". La chambre d’agriculture, le Président du PNR à la rescousse du soldat "porteur du projet". Leurs arguments ne tenant finalement pas la route, le collectif leur répond par ce communiqué que nous mettons ci-contre.


MàJ 15 décembre - COMMUNIQUÉ méthaniseur de Loubens - Noël 2021
Extraits :
La méthanisation qui n’est rentable que grâce aux subventions publiques est un désastre économique, écologique qui nuit à la santé des habitant(e)s, des sols, des eaux.
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La méthanisation transforme l’argent public en profits privés - rachat du KWH de 4 à 5 fois sa valeur (soit pour 2018, 17 milliards), primes aux effluents, primes à la construction. Elle est responsable :
➔ de fuites continues de méthane de l’ordre de 4 à 5 %, de sulfure d’hydrogène
(odeurs d’œufs pourris) mais également d’émissions de protoxyde d’azote
(puissant gaz à effet de serre 300 fois supérieur au CO2) lors d’épandages de
digestats chargés en azote
➔ de la dépréciation importante des biens immobiliers,
➔ du détournement de cultures vers les méthaniseurs,
➔ d’un impact certain sur la biodiversité et sur le climat, le méthane étant un GES (gaz à effet de serre) 25 fois supérieur au CO2.
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Le Canard Enchaînédénonce l’utilisation des cives qui entraîne l’accaparation des terres, on y apprend
que la surface de trois départements sera à terme nécessaire pour alimenter tous ces méthaniseurs. Nous avons juste noté une erreur de chiffre dans cet article, ce ne sont pas 18000 personnes qui ont été privées d’eau potable suite à l’accident de Châteaulin mais 180000. Il s’agit bien d’un accident et non d’un incident comme voulait le faire croire Madame la ministre de la Transition Écologique questionnée sur le sujet par Elise LUCET dans l’émission CASH Investigation du 11/11/2021.

Pour lire toute la lettre de « Loubens-Air pur » voir ci-dessous :

https://ahp.li/42d954ad9252a4202245.pdf


MàJ 24 novembre - L’association "Loubens Air Pur" n’en revient pas de la nouvelle phase hypocrite que propose la société Acceptables Avenirs (sponsors du projet). A tel point qu’ils ont titré leur nouveau tract à destination des habitants de Loubens : "On est bien d’accord que c’est une blague ?"
En effet la société voudrait que les habitants se prononcent à nouveau mais en mettant comme règle que leurs voix ne compteraient que pour 1/3 de la notation finale !!!

Communiqué de LoubensAirPur au public

Nous mettons ci-dessous quelques extraits de ce communiqué tirés du PDF ci-joint.

1 - Pendant la période de la concertation, nous avons fourni 130 réponses favorables à l’abandon de tout projet. La société Acceptable Avenirs a indiqué pour sa part avoir totalisé 100 réponses sans dire si elles étaient positives ou négatives - ce qui semble très curieux. Nous avons d’ailleurs demandé par courrier à pouvoir consulter ces réponses le 17 novembre 2021, nous n’avons à ce jour aucune réponse.

Pour nous, il est clair que le nombre de réponses pour l’abandon du projet lors de la concertation est largement supérieur à celles favorables à un des projets. De ce fait, il est totalement inutile de procéder à une quelconque notation. Il est tout aussi inutile de continuer à poser les mêmes questions (dans un ordre différent !)pour obtenir la réponse voulue, car cela ne fonctionnera pas.

2 - Pour rappel, page 15 du document de la concertation distribué le 15 septembre 2021 il est écrit : « Du 15 juil 2021 au 15 sept recueil de propositions et notation de toutes les propositions ». Vu que la concertation se terminait le 15 septembre 2021, la société Acceptables Avenirs a laissé croire qu’elle noterait les propositions (sans préciser qui noterait) au fur et à mesure de leur dépôt, mais cela n’a pas été fait et la notation a déjà plus de deux mois de retard.
Sans compter que le système de notation proposé par la société est tellement tarabiscoté et confus qu’on pourrait imaginer que c’est fait pour "noyer le poisson".

3 - Le porteur de projet (l’agriculteur) déclare par ailleurs : « Une présentation du projet le 10 octobre 2020 a montré la nécessité d’une réflexion collective Cette réflexion a été initiée le 15 juillet 2021... » .
Nous pouvons dire que le 10 octobre 20 et le 15 juillet 21 le porteur de projet a brillé par son absence, fuir le débat public n’est-il pas un aveu de faiblesse ? De plus, n’oublions pas que le porteur du projet n’habite pas à proximité des sites proposés. C’est un comble !

4 - Le Conseil municipal s’est opposé au projet : 0 voix pour, 8 voix contre et 2 abstentions lors du vote du conseil municipal de décembre 2020.

Conclusion du communiqué :

Des projets de méthaniseurs ont été rejetés à Verniolle, La Tour du Crieu (ex projet de Ludiès), Montégut-Plantaurel et Eaunes. Ne doutons pas que Loubens se rajoutera bientôt à cette liste tant notre détermination est grande à lutter contre un projet à la fois inutile et toxique (pour notre santé, nos économies, notre cadre de vie et nos impôts). Pour toutes les raisons énoncées, nous invitons tou(te)s les loubensois(es) à ne pas participer à ce simulacre de notation. Les règles ne peuvent être changées en cours de route et les résultats déjà obtenus sont clairs et limpides.


MàJ 28 août 2021 Loubens Air Pur est une association créée pour endiguer le projet de méthanisation industrielle sur la commune de Loubens.

Après un premier retrait du projet opéré face à la force de l’opinion publique des riverains, des citoyens de la commune, du conseil municipal et certains élus, le porteur du projet ( Acceptables Avenirs & Sud-Ouest Biogaz) revient le re-soumettre à nouveau sous forme d’une concertation ouverte au public.

Arguments Loubens AirPur

C’est à cette concertation (close le 15 septembre 2021) que nous vous proposons de participer, adhérents du CEA, sympathisants ou simplement visiteurs de ce site. Pour vous faire une opinion, allez voir aussi le site de Loubens Air Pur qui propose des documents et pose les bonnes questions :

La Méthanisation est-elle vraiment VERTE ?

Méthanisation, filière d’avenir ou danger environnemental ? (même page)

En Bretagne, les projets de méthanisation suscitent de plus en plus de crispations

Avis du CEA - concertation méthaniseur de Loubens

Le CEA a déjà participé à cette concertation. Vous pouvez vous en inspirer pour répondre également à ce questionnaire en ligne :

Formulaire de réponse à la concertation : Projet de méthanisation agricole - Loubens 09120

Merci de votre participation !


MàJ 14 mai 2021

Communiqué mai 2021 - La méthanisation à quel prix ?

Nous avons pensé qu’il était important pour nourrir le débat de vous faire partager cet article de La Dépêche du Midi du 27/04/2021 (lien internet : https://bit.ly/3ttXfsm) relatif au méthaniseur de Montaut. Nous y avons appris des choses très intéressantes sur ce qui est présenté du matin au soir comme une énergie verte.

Pour alimenter le réacteur il va falloir cultiver 1200 hectares de maïs ce qui représente un peu plus que la totalité de la superficie de notre commune qui est, pour information, de 1173 ha. Ce maïs va être largement irrigué pour augmenter le rendement (des milliers de mètres cubes d’eau vont être
utilisés alors qu’elle est déjà une denrée précieuse que l’on doit gérer et économiser) puis ensilé avant d’être amené au méthaniseur, ce dont nous parlions lors de nos précédents courriers va se réaliser à deux pas de chez nous.

La méthanisation est souvent présentée comme un process qui transforme des déchets organiques en énergie. A Montaut, l’exploitant a très vite compris qu’avec du fumier cela ne serait jamais rentable compte tenu du faible taux méthanogène de cette matière.

Alors que la faim sévit dans le monde provoquant de trop nombreux morts, comment peut-on en arriver à de telles dérives tout simplement insupportables ? Alors que la terre devrait nourrir uniquement le monde du vivant, en 2021 on fait passer le profit avant la vie.

Toujours plus de CO2 sera émis pour la préparation des sols, des semis, pour la récolte et l’acheminement des intrants sur le site. Ne parlons même pas des herbicides, pesticides, engrais chimiques (principalement azote), ainsi que l’artificialisation et l’appauvrissement des sols, de plus à la moindre pluie la terre sera amenée en quantité dans les rivières.

Des déchets (digestats) dont pour rappel l’ innocuité n’est pas scientifiquement prouvée vont accompagner le processus de méthanisation (ils n’existeraient pas sans cela et quelle idée suicidaire pour abeilles et vers de terre de se trouver par hasard à proximité...), ce qui est présenté comme un excellent engrais (dixit le conseil départemental 27/05/20 - notre communiqué avril 2021) va venir polluer les nappes phréatiques puis les rivières et cours d’eau, et la boucle sera bouclée.

Tout cela pour la modique somme de 9 millions d’euros (ah quand même…) dont au moins 3 millions d’aides publiques (toujours nos impôts). Pour information, en culture principale il n’y a pas de limite concernant les intrants on peut y ajouter autant de maïs que l’on veut et plus on en met plus on augmente la rentabilité. Avec la méthanisation la terre perd sa fonction nourricière des personnes et des animaux, la spéculation foncière qui suivra rendra impossible l’installation de nouveaux jeunes agriculteurs.

Pendant ce temps, des céréales seront achetées pour nourrir les animaux, elles proviendront du Brésil ou d’ailleurs estampillées OGM et auront été produites sur les vestiges de la forêt amazonienne, elle n’est pas belle la vie...et le bilan carbone alors ?

Nous avons appris également dans cet article que le syndicat d’électrification faisait partie de la liste des investisseurs. Pour rappel, L’Ariège grâce à l’hydroélectricité produit de l’énergie pour deux départements (l’Ariège et l’Aude par exemple) elle n’a pas à faire d’efforts supplémentaires, elle est
autonome.

Vous commencez peut-être après avoir lu ceci à douter des vertus bienfaisantes de ce procédé, il est bon de préciser que le 25 avril dernier un nouvel accident a eu lieu dans la Haute Loire (TENCE où 50 à 80m³ de lisier qui alimentaient un méthaniseur ont fini dans la rivière Sérigoule) entraînant une importante altération des milieux aquatiques.

Et le projet de Loubens dans tout ça ? Hormis le fait qu’il ne pourrait être rentable sans matières végétales, comme ceci est clairement expliqué dans l’article de presse, rien ne filtre, aucune communication, du classique en quelque sorte quand on veut imposer la méthanisation à des récalcitrants qui ont compris depuis longtemps que la vertueuse méthanisation pouvait les rendre
malades, leur empoisonner l’existence, polluer leur environnement et provoquer leur appauvrissement (on ne va pas les plaindre c’était à eux à prévoir que 40 ou 50 ans plus tard il pourrait y avoir un méthaniseur près de chez eux, quel manque d’anticipation alors !)

Sept mois se sont écoulés depuis la réunion publique du 10 octobre 2020, notre Maire devait mettre à profit cette période pour prendre et conforter une prise de décision et ce qui en découle.
Nous n’en avons toujours pas connaissance et pensons qu’à un moment donné une position claire doit être annoncée et assumée.

Par courrier du 22/02/2021, nous avons demandé une subvention pour notre association qui n’a pas pour but de diviser mais bien au contraire de protéger les habitant(e)s du danger qui les guette, nous attendons avec impatience la courtoisie minimale d’une réponse. Nous demandons ni plus ni
moins, que notre association officiellement reconnue, soit traitée avec les mêmes égards que les autres, elle fait désormais partie du paysage associatif communal.

Pourquoi également, ne pas demander à ce que les 510.000€ d’aides prévus pour l’usine de Loubens soient attribués à la commune qui pourrait ainsi faire construire une école de la république labellisée HQE (Haute Qualité Environnementale) mieux adaptée aux outils éducatifs du moment ?
Cet investissement servirait notre jeunesse qui est l’avenir du pays. Vu la facture de la crise sanitaire qui va être bientôt présentée aux Français, nous ne doutons pas qu’entre un méthaniseur et une école il faille faire un choix, le nôtre est déjà fait.

Peut-être trouverons-nous, monsieur le Maire, des réponses à nos questions dans un bulletin municipal d’information dont nous attendons toujours le premier numéro de votre mandat ?

Notre détermination reste intacte et se renforce au fil des jours, une large majorité des habitants de la commune et 80% des conseillers municipaux sont positionnés contre ce projet. Nous sommes persuadés que l’intérêt collectif l’emportera car un tel projet n’aura jamais sa place dans notre
petite commune qui fait partie rappelons le du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises.

Au nom de toute l’équipe de Loubens Air Pur, nous vous remercions de votre soutien continu et, si vous ne l’avez pas déjà fait, nous vous invitons à adhérer à notre association en utilisant notre site web.

Bien à vous.

l’Association Loubens Air Pur n° W091005680. 🖅 loubensairpur@gmail.com


MàJ 29 octobre 2020 - Un nouveau projet de Méthaniseur agricole sur la commune de Loubens n’est pas du goût des habitants proches.
Ils le font savoir à Mme la Préfète et au maire du village par un courrier et par une pétition qu’on peut signer en ligne.

Le CEA n’est pas favorable à cette implantation à cause de sa proximité (<25m) d’une source naturelle et son réservoir indiqués sur les cartes qui ont été présentées. Ce réservoir fournit actuellement de l’eau à 7 foyers.

De plus la proximité du site par rapport à un cours d’eau naturel (ruisseau le Roziès) qui est un affluent de la rivière Lèze condamne ce projet comme polluant potentiel de tous les écosystèmes aquifères de la vallée de la Lèze.

Voici le texte de la pétition :

NON au Projet d’implantation d’une usine de méthanisation lieu dit « Roziès » à LOUBENS

 Implantation de l’usine au confluent du ruisseau de la Coume et de celui des merles qui forment le ruisseau appelé “le Roziès” qui est un des trois affluents de la Lèze et d’une source captée qui alimente plusieurs foyers. Les conséquences sur l’eau pourraient être dramatiques. L’implantation choisie semble incompatible avec la réglementation ICPE à laquelle est soumis le projet.

 Fortes nuisances olfactives, hydrologiques, sonores, augmentation du trafic sur le chemin communal de Roziès et rejets toujours plus importants de CO2.

 Usine classée ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) seules les usines présentant un danger pour l’environnement sont soumises à cette réglementation.

 Usine prévue dans une commune du PNR (Parc Naturel Régional).

 Dangers pour l’environnement (pollution des eaux sur site et lors d’épandages du digestat (résidus industriels du traitement de la matière première) par infiltrations.

 Présence possible dans le digestat de métaux lourds, de perturbateurs endocriniens, de bactéries ultra-résistantes, de substances pathogènes, de spores.

 Rejet dans l’air de différents gaz (méthane, ammoniac, sulfure d’hydrogène) à plus ou moins brève échéance.

 dangers pour la faune et la flore (abeilles, vers de terre, insectes, oiseaux).

 Projet de 1 700 000 € et un traitement annuel de déchets de 5 000 tonnes.

 Arrivée sur le site de Loubens de 4 000 tonnes non locales, pourquoi alors implanter l’usine dans une si petite commune ?

 Usure prématurée du chemin communal d’accès au lieu d’implantation de l’usine (forte activité de véhicules lourds lors du chantier) puis balai de tracteurs et bennes toujours plus lourds pour l’approvisionnement du site de production.

 Danger accru d’accidents sur la voie communale, dans la traversée de Roziès compte tenu du passage de véhicules lourds et larges.

 Réfection de la voie communale de Roziès plus fréquente à la charge des administrés (nos impôts).

 Projet privé mais au moins un tiers de fonds publics (toujours nos impôts).

 Diminution de l’attrait touristique de la commune pour les gérants de gîtes ou de chambres d’hôtes.

 Aucune retombée économique pour la commune de Loubens.

 Mise en place de cultures appelées CIVE : (Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique) destinées à alimenter l’usine de traitements de déchets (la terre n’est plus utilisée pour nourrir les animaux et les personnes).

 Aucun intérêt d’un tel projet pour l’Ariège (l’électricité produite par les centrales hydro électriques couvre largement les besoins du département).

 Implantation d’une usine en pleine campagne, dans une cuvette où le risque 0 n’existe pas (actualité récente des catastrophes de la Vésubie et la Roya).

 De tels projets ont été abandonnés à VERNIOLLE (2012) et MONTEGUT-PLANTAUREL (2019) preuve que la méthanisation est bien loin de créer un consensus.

 Dépréciation immobilière pour tous.

Non à un projet qui n’apportera que nuisances et divisions.

AGISSONS MAINTENANT POUR L’INTÉRÊT DE TOUS DEMAIN

Pour toutes ces raisons nous n’acceptons pas ce projet dangereux et nous le faisons savoir

Destinataires :
Madame la Préfète de l’Ariège
Monsieur le Maire de Loubens

Pétition


23/08/2020 - Pollution de l’eau dans le Finistère : interrogations sur la méthanisation industrielle.

L’article d’ Actu-Environnement

Mercredi 19 août 2020, le préfet du Finistère prenait un arrêté de restriction d’usage de l’eau pour 50 communes en raison d’une pollution à l’ammoniaque.
L’origine de cette pollution ? Le déversement, deux jours plus tôt, de 400 m3 de digestats de méthanisation dans un bassin d’orage, puis dans l’Aulne, par l’installation de méthanisation Kastellin située à Châteaulin, révèle l’association Eau & rivières de Bretagne.
« Comment se fait-il qu’une entreprise, dont l’étude des dangers a été présentée à l’enquête publique en septembre 2018, puisse générer un tel accident, sinon à penser que les risques industriels de ces installations de méthanisation sont largement minimisés ? », s’étonne Jean Hascoet, délégué territorial d’Eau et Rivières de Bretagne (ERB). L’ONG ne comprend pas comment une telle quantité de digestats a pu déborder sans alarme et sans bassin de rétention prévus.

Parmi les griefs formulés contre le développement de cette filière : les incertitudes sur l’impact des digestats épandus, les concentration d’azote et de phosphore sur les territoires, les émanations et fuites de gaz, mais aussi… les pollutions accidentelles de cours d’eau.
La production (annexe) d’énergie ne suffit pas à gommer tous ces risques environnementaux et humains.

Et pour nos méthanisations-épandages ariégeois, a-t-on mesuré les vrais risques pour la terre, l’eau de la nappe et les populations ?

Lors de l’enquête publique, en juillet 2017, pour le projet ariégeois de la SAS ARSEME (la création et l’exploitation d’une unité de méthanisation de matières végétales et d’effluents d’élevage - Commune de Montaut ), le CEA et nos partenaires du Chabot avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Et comble de tartufferie, cette société avait établi un projet juste en dessous des quantités de matière méthanisée au-delà desquelles il aurait fallu qu’elle fasse une étude de milieu avec étude d’impact sanitaire et environnemental (59,9 t/j, juste en-dessous du seuil de l’autorisation de 60 t/j de matières traitées).
Cet accident du Finistère nous donne quand même raison lorsqu’on demande l’arrêt de ces ICPE [1] problématiques.
En cas d’accident de ce type, « ce modèle ne laisse alors aucune autre alternative qu’une restriction d’usage pour des milliers de consommateurs d’eau ».
Quand on sait qu’un rapport du Ministère de la transition écologique et de la solidarité datant de mars dernier, évoque la présence de 400 installations françaises, réparties entre le secteur agricole, industriel et territorial !

Ci-dessous, schéma approximatif du procédé :


09/04/2019 - Quelques fiches techniques pour comprendre et suivre un projet de méthanisation dans votre région : https://metha46.wordpress.com/fiche-du-csnm/

cliquer pour agrandir

Le COMITE SCIENTIFIQUE NATIONAL MÉTHANISATION est un collectif de scientifiques ayant étudié, analysé les techniques de méthanisation. Ils ont produit des éléments de réflexion et de mises en cause de certains paramètres que les pouvoirs publics ont tendance à minimiser dans les autorisations que les préfectures délivrent.

Le Collectif Citoyen Lotois a produit un site internet pour publier toutes les infos liées à la méthanisation et aux méthaniseurs.
https://metha46.wordpress.com/elements-techniques/


07/02/2019 A Gramat, les habitants sont furieux du méthaniseur : des odeurs épouvantables les empêchent de vivre.
https://www.ladepeche.fr/2019/02/06/lot-les-habitants-dun-village-infestes-par-des-odeurs-pestillentielles-a-cause-dune-usine-de-methanisation,7998027.php

Le digesteur, semblable à une grosse cuve, est capable de traiter jusqu’à 50 000 tonnes de déchets par an.

Le digesteur - photo LDDM du Lot

Depuis novembre 2017, les voisins d’une usine de méthanisation vivent dans la puanteur lorsqu’ils se trouvent sous le vent . Un apiculteur soupçonne même qu’un des produits fabriqués a tué ses abeilles.

Depuis plus d’un an, les habitants de Gramat vivent un enfer quotidien. Une odeur pestillentielle envahit jour et nuit une partie de cette commune de 3 500 habitants, située au cœur du parc naturel des Causses du Quercy, à quelques kilomètres de Rocamadour. « Cela nous empêche de vivre normalement. L’atmosphère est tellement désagréable, qu’il m’est arrivé de quitter mon domicile certaines nuits. Je roule pendant des dizaines de bornes, jusqu’à ce que l’air soit pur », témoigne un habitant asthmatique installé à moins d’un kilomètre de l’entreprise Bioquercy.
Cette société spécialisée dans la méthanisation a lancé son activité en novembre 2017. Bioquercy, c’est son nom, récupère des déchets agro-industriels, des restes d’abattoirs (viscères etc.), de fabrication de plats préparés, mais surtout du lisier de canards issus de la coopérative voisine La Quercinoise. Ensuite, elle les transforme en biogaz, un produit exploité pour produire de l’énergie électrique et de la chaleur.........................................................................................

La suite de l’article de LDDM ... ICI.


24/01/2019 - Une série de 3 articles sur la méthanisation a commencé à être publiée sur REPORTERRE. Voici les liens :
La méthanisation, l’usine à gaz qui séduit les gros agriculteurs

Méthanisation : un digestat bien indigeste pour les sols et les eaux

Mal maîtrisée, la méthanisation risque d’accélérer la concentration des fermes


21/11/2018 : Méthanisation : les odeurs sont incommodantes pour les riverains. Question écrite au gouvernement le 04/11/2018 par le député du Nord Alain Bruneel :

Désagréments olfactifs et sonores des méthaniseurs

"M. Alain Bruneel interroge M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur les problèmes liés à la méthanisation agricole. Sans remettre en cause les bienfaits liés à la valorisation des déchets agricoles à l’échelle des territoires, il souhaite pointer du doigt les nombreux désagréments pour les riverains d’installations de ce type.

Aux nuisances sonores et visuelles, il convient d’ajouter la question des nuisances olfactives. Selon les témoignages recueillis en circonscription, c’est une odeur réellement nauséabonde qui transforme la vie des habitants situés à proximité des unités de méthanisation en véritable calvaire. Il interroge donc le Gouvernement pour savoir s’il envisage d’une part de soumettre à enquête publique l’intégralité des sites de méthanisation, peu importe leurs tailles, et d’autre part pour demander de bien vouloir augmenter la distance minimum autorisée entre un digesteur et les habitations."

Dessin de "red !" sur Reporterre

Dossiers Ariégeois :

EP méthaniseur - Avis du CEA

juillet 2017
Un arrêté préfectoral portant ouverture de la consultation du public sur la demande d’enregistrement présentée par la SAS ARSEME pour la création et l’exploitation d’une unité de méthanisation de matières végétales et d’effluents d’élevage - Commune de Montaut - Lieu-dit "Sous Pégulier", est proposé à la consultation publique du 26 juin au 23 juillet inclus, en mairie de Montaut. Voir lien dans cet article pour répondre à la consultation.
Nous soulignons le manque d’information en amont pour ce dossier et nous regrettons de n’en avoir été averti un peu tard que par des moyens parallèles.

Ce projet est présenté comme un fort engagement vers l’agriculture durable des agriculteurs intensifs de la basse-vallée. Nous constatons qu’il se situe dans une zone vulnérable aux nitrates, qu’il n’est adossé à aucun plan agro-écologique ou plan de réduction des intrants phytosanitaires qui dégradent les points d’eau, les nappes souterraines et les cours d’eau en basse-vallée.
Constatant que ce projet est proposé à 59,9 t/j, juste en-dessous du seuil de l’autorisation de 60 t/j matières traitées pour le méthaniseur (ICPE 2781-1-b) et compte-tenu de l’absence de mesures sérieuses de contrôle des flux de matières vers cette ICPE, nous demandons la réalisation d’une réelle étude d’impact sanitaire et environnementale de ces deux ICPE très importantes.
Considérant que ce projet est situé dans le périmètre d’un monument historique, à proximité d’un site de travail d’une trentaine de personnes, d’une gare, d’un cimetière mémorial et de la cité du Vernet, nous sollicitons la transmission des avis de l’autorité environnementale, de l’architecte des bâtiments de France et des avis du CODERST et de la CDNPS pour finaliser notre analyse globale du projet.

Comme le font apparaître quelques points ci-dessous, le projet de méthanisation apparaît lié à plusieurs titres aux carrières / décharges de Saverdun / Montaut : utilisation de déchets du BTP en méthanisation, épandage sur les terrains remblayés des carrières & friches industrielles, remise en cause des projets de réaménagements à forte plus-value touristique chez Denjean Granulats, ….

1- Il est noté que le méthaniseur et son autre ICPE [2] seront installés à toute proximité des carrières ; que le méthaniseur pourrait être alimenté avec tous les déchets de bois du BTP et qu’il conforterait ainsi la poursuite des décharges en eau dans les carrières.

2- Le plan de réaménagement de la carrière / décharge en eau Denjean Granulats est orienté sur un projet de base de loisirs nautiques impliquant baignades et réserves de pêche. L’implantation d’un très important méthaniseur avec ses nuisances (odeurs, insectes divers et mouches, rats,.…) en face de cette zone à serait susceptible de remettre en cause la forte plus-value touristique de ce projet de réaménagement attendu aux portes de Saverdun et qui était la seule raison des rares avis positifs exprimés en phase d’enquête publique de cette carrière et de certaines municipalité alors consultées.

3- Il est perçu que le digestat [3] est très riche en nitrates d’ammonium, un composé similaire à celui des engrais chimiques mais qu’il est pauvre en humus, susceptible de conduire à des améliorations des sols et à des économies d’eau. Nous comprenons que ce projet allégera la facture d’engrais chimiques d’environ 50 % mais le digestat ainsi produit confortera la dégradation des sols et des eaux ariégeois avec des effets identiques à ceux des engrais chimiques. Ce projet apparaît principalement comme une caution abusivement nommée verte à l’intensification d’une agriculture industrielle.

4- Il est perçu que ce projet conforterait à long-terme une agriculture fortement consommatrice d’intrants phytosanitaires. En-dehors des Nitrates, malgré les immenses efforts des agriculteurs pour adapter cette culture au-dessus d’une nappe d’importance régionale, malgré les efforts financiers consentis par l’Etat au travers des MAET, les polluants de synthèse actuellement retrouvés dans la nappe à Saverdun-Pamiers-Montaut et qui contaminent les eaux superficelles sont les suivants (communication récente du BRGM à la demande de nos associations) :
* herbicide de la famille des chloracétamides = acétochlore, alachlore.
* herbicide de la famille des acétanilides = S-métholachlore, métholachlore
* herbicide de la famille des phénylurées = chlortorulon, isoproturon, diuron
* herbicide de la famille des triazines = hexazinone, propazine, sebuthylazine, simazine, terbuthylazine, améthryne (atrazine interdite).
* herbicide de la famille des urées substituées = linuron
* herbicide de la famille des sulfonylurées = flupyrsulfuron, mesosulfuron, iodosulfuron.
* herbicide de la famille des oxadiazolones = oxadiazon
* herbicide de la famille des dinitroanilines = pendiméthaline, trifluraline.
* insecticides de la famille des carbamates = methonuyl, carbofuran
* insecticide de la famille des pyréthrinoïdes = zetacyperméthrine,
* insecticide de la famille des organophosphorés = chlorméphos,
* insecticide chlorés = aldrine.

Ces herbicides et insecticides sont employés en culture du maïs.

Quels sont les efforts affichés dans une démarche cohérente par les porteurs du projet pour limiter la pollution généralisée et multiple de ces phytosanitaires qui se retrouvent parfois dans l’eau potable distribuée en Basse-Vallée et systématiquement dans les puits privés alors qu’ils sont résorbés à travers la peau humaine ?
Nous souhaitons connaître l’avis des porteurs du projet en basse-vallée sur la liste des phytosanitaires qu’ils ont proposée à la préfète pour l’interdiction d’usage et épargner la ressource en eau souterraine dans le cadre de l’arrêté préfectoral « points d’eau et phytosanitaires ».

5- Il est noté que l’épandage du digestat sera envisagé sur les terrains remblayés dans les carrières, actuellement gérés par des porteurs de ce même projet, tendant à augmenter directement les pollutions en nitrates car ces terrains sont considérés comme « karstiques » avec des écoulements privilégiés vers la nappe par les zones riches en bétons, notamment.
Cet épandage serait contraire aux objectifs poursuivis dans les zones vulnérables nitrates et remettrait en cause les efforts financiers pour la reconquête de la potabilité des nappes de l’Occitanie, sur financements européens et régionaux.
Un engagement fort des porteurs du projet est attendu sur l’exclusion des terrains remblayés des carrières et des friches industrielle des communes de la Basse-Vallée pour l’épandage des digestats.


En conclusion, vues les possibles dérives que ce projet industriel autoriserait dans sa démesure, nous souhaitons émettre ce vœu pour l’agriculture de notre région :

Au lieu de développer des productions agricoles labellisées, de conforter l’évolution de la profession vers une agriculture durable, de développer des pôles d’excellence rurale pour financer la modernisation sur crédits européens des installations agricoles ariégeoises, de conquérir de nouveaux marchés, d’améliorer la qualité et la sécurité sanitaire de ses productions, l’Ariège et sa chambre d’agriculture développe un autre volet industriel ne tenant aucun compte des nouveaux marchés porteurs que sont l’agriculture biologique et les développements de nouvelles pratiques agro-écologiques plus respectueuses des sols, des ressources en eau et de la santé.

Nous proposons à la place, que les financements du projet soient utilisés pour cultiver, avec les semeurs spécifiques, le maïs dans des champs de trèfles améliorant naturellement les sols, produisant un ensilage de qualité et sans herbicides. Au lieu d’être méthanisés, il est proposé que les pieds mâles de maïs soient broyés sur place pour amender les sols ; de plus, le lisier mélangé à de la paille ou à de la sciure constitue également un excellent amendement, plus respectueux des sols que le digestat de la méthanisation.

L’avis des scientifiques n’est pas unanime sur les digestats

De plus, les scientifiques mettent un bémol sur l’utilisation des digestats de méthanisation sur des sols perméables (karsts, sables, etc) . Voir cet article ci-contre.

Dernièrement la Chambre d’agriculture s’est même lancée dans un travail de géographie ou de « cartographie des cours d’eau » qui va vers l’appauvrissement des zones humides, la disparition réglementaire d’une partie du chevelu hydrographique ariégeois, pour épandre directement les phytosanitaires ou le digestat dans ces petits ruisseaux qui font les grandes rivières, avec des conséquences dramatiques pour la biodiversité et la qualité des grands cours d’eau alors qu’ils sont utilisés pour la fourniture d’eau potable.

Il y a quand même mieux à faire dans un pays qui est obligé d’importer des produits alimentaires biologiques de l’étranger !!!


Autre avis :
Le projet de construction d’une usine de méthanisation « AGRI METHA NACRE » en Normandie, présenté en enquête publique à partir du 5 juin 2018 apparaît déficient et risqué sur plusieurs points détaillés succinctement ci-après :
https://stopagrimethanacre.webnode.fr./


[1Installation Classée pour la Protection de l’Environnement

[2Installation classée pour la protection de l’environnement

[3Le digestat (ou digesta) (à ne pas confondre avec le compost) est un des deux résidus, au même titre que le biogaz, issu du processus de méthanisation (digestion anaérobie) de matières organiques

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