Accueil > Actions > Carrières, gravières et mines > Sauver la vallée d’Estours > La carrière d’Estours
dimanche 13 janvier 2013
Ne restons pas de marbre
La carrière d’Estours
Son histoire
Il était une fois.......

Depuis la nature a patiemment recolonisé les rochers nus. Même les vieux fûts rouillés et les morceaux de ferraille ont retrouvé un air naturel.
Mais le marbre, ah ! ça sent le luxe, le gain. Même que les auges à cochon étaient taillées dans ce marbre vert. C’est normal, ces bêtes bouffent le bois des auges où on leur sert la « soupe ». Alors qu’avec le marbre ils se cassent les dents.
Un jour la société des marbres et granulats de St. Béat en Haute Garonne s’est aperçu que ce marbre vert pourrait lui servir pour colorer des crépis et enduits pour maisons.
Quelques esprits décidément à contre-courant de l’air du temps, comme par hasard adhérents au CEA, ont porté des morceaux de marbre provenant d’Estours et du Pont de la Taule au préfet. Ils se ressemblaient tellement qu’ils ne se souvenaient plus d’où ils provenaient. Le but était de démontrer que le même marbre existait au bord de la route départementale et qu’il n’y avait pas besoin de saccager un coin sauvage et magnifique. (Allez-y un jour gris de bruine. Si vous avez lu le Seigneur des anneaux de Tolkien juste avant, vous y rencontrerez des Trolls ; juré !)
Le préfet (ils changent tous les deux ans et ça ne s’améliore pas), touché par les cailloux a refusé l’autorisation d’ouverture de la carrière.
Pendant quelques années les petites fleurs et les petites bêtes ont pu continuer à vaquer à leurs affaires en paix sans être dérangés par les randonneurs qui passaient presque à la verticale sur le GR10 en dessous d’eux.
En 2006 un sous-traitant en travaux de carrières, poussé par M. Barbizan et le maire de Seix de l’époque, M. Laffont, crée la société Marbelstone of Pyrénées avec le but d’exploiter le « fameux » marbre vert d’Estours par blocs. Le roi du Maroc serait un client. Excusez du peu.
Cette fois le préfet avait changé. Rien n’y fit. Tout nos arguments, et on n’y a pas été avec le dos de la pelle, furent balayés d’un revers de veste préfectorale.
En 2007 les travaux ont commencé. Rien de ce qui avait été fixé dans l’arrêté préfectoral n’a été respecté. M. Prat, de la Drire, alerté par nous sur ces dysfonctionnements, a débarqué dans la voiture de M. Barbizan, le promoteur de la carrière. Nous avons payé un huissier pour faire les constats (en petits souliers de ville, dans les pentes de la vallée d’Estours il a fallu qu’on le rattrape par le bras, tellement il avait tendance a partir tout seul).
Nous avons porté l’arrêté préfectoral devant le tribunal administratif et avons été débouté. Une étude d’impact inconsistante et de complaisance, plus quelques modifications douteuses du POS de la commune de Seix, les ZNIEFFs, ZICO et autre Natura2000 n’ont pas fait le poids. Les cailloux qui ont dévalé sur le GR10 en contrebas n’ont heureusement pas rencontré de randonneurs.
Bon, passons.
Depuis mai 2012, l’autorisation a expiré. Déjà en 2011 les travaux étaient arrêtés. M. Prat m’a dit qu’il y aurait éventuellement une nouvelle demande d’exploitation en souterrain comme le prévoyait le phasage.
On attend. Entre la friche industrielle et la continuation de l’exploitation on se demande ce qui est le moins pire. En attendant les petites bêtes et les petites plantes se préparent à revenir. C’est sûr, au final, ce sont elles qui seront les plus fortes.
Alors qu’on appréhende la réouverture de cette carrière dans un proche avenir, il est utile de lire le témoignage d’un habitant de Seix voisin de la route qui mène à la carrière :
Messages
1. La carrière d’Estours, 17 février, 20:10, par gaston bonhomme pierre
bonjour ;
je lis sur ce dossier que cette carrière est encore en action, mais fait parler au niveau de son maintien ;
je suis descendant d ’ employés de cette entreprise sise à estours ;
en effet je suis issu des familles : Gaston bonhomme ; Coumes, Rieu ;
qui y ont travaillé les années 1900 suivant des messages oraux !!! si des personnes agréables pouvaient m ’ informer, cela m ’ intéresserait fortement
Avec mes remerciements ;
salutations sincères , pierre ;