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mercredi 21 mai 2014

Lu dans le magazine "NéoSanté"

Le soleil c’est (aussi) la santé

Un article de Pryska Ducoeurjoly

Nous publions ici des extraits d’un long article sur les bienfaits et les risques du bronzage de la peau. Pour avoir le texte complet référez-vous à l’adresse du lien au bas de cet article : Voir en ligne.

Chaque année, c’est la même rengaine : on nous présente le soleil comme un ennemi mortel qu’il faut fuir à tout prix. Il est vrai que notre bonne étoile peut faire du tort aux épidermes fragiles qui en abusent. Mais il est mensonger de présenter l’astre solaire comme un agresseur maléfique du corps humain.

Depuis la nuit des temps, on connaît les vertus de l’héliothérapie, notamment pour la santé des os, les problèmes de peau et certaines pathologies infectieuses. Certains scientifiques brisent aujourd’hui un tabou en soulignant les bienfaits oubliés du rayonnement UV, grand pourvoyeur de vitamine D. Grâce au soleil, nous serions ainsi mieux protégés de maladies comme la sclérose en plaques, le diabète ou l’hypertension. Mieux : il est hautement probable que cet effet préventif concerne également de nombreux types de cancer, dont celui de la peau ! Bref, le temps de la psychose est révolu. Et s’il faut se protéger, faisons-le en respectant l’écologie de l’épiderme. Le bronzage n’aura alors que des avantages. Nos ancêtres n’ont-ils pas vécu sans crème solaire et au soleil durant des milliers d’années ?

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Mensonges et propagande
« On a retrouvé d’autres facteurs de risque pour le mélanome : la faible consommation de fruits et légumes et l’excès de graisse dans l’alimentation. Les antioxydants, présents principalement dans les fruits et légumes semblent prévenir les lésions des cellules de la peau dues aux UVA. Pour les pays du Nord, le manque de vitamine D et le manque d’exposition solaire régulière au soleil ont aussi été associés au mélanome ».Autrement dit, l’abus d’exposition solaire, n’est pas une explication qui suffit, seule, à expliquer les cancers de la peau. Il existe des facteurs aussi déterminant que la qualité de l’alimentation, la prise de médicaments, le type de peau, l’âge, le degré d’exposition à la pollution environnementale. Autant d’éléments qui fabriquent un « terrain » propre à chacun.

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Carence cancérigène
Brigitte Houssin rappelle aussi, en épilogue de son livre : « Le manque de soleil, donc de vitamine D, augmente le risque de cancer, et même du plus dangereux des cancers de la peau, le mélanome ». Selon elle, avoir un taux correct de vitamine D participe aussi à un meilleur taux de survie en cas de mélanome. Éviter les coups de soleil reste néanmoins une saine évidence car la brûlure solaire constitue une agression cutanée et peut accélérer le vieillissement de la peau par la production de radicaux libres (tout comme le tabac, le stress). Ces derniers sont « tamponnés » par les antioxydants (vitamine A,C,E, zinc, sélénium). Mais une alimentation appauvrie en ces précieux nutriments ne permet pas de gérer l’excès de radicaux libres, qui s’accumulent dans les cellules et créent des dégâts pouvant faire le lit de cancers. « N’oublions pas que la rougeur cutanée est un indicateur naturel soulignant que les possibilités de défense de la peau sont dépassées ». Or, les crèmes solaires bloquent ce signal : « Si les crèmes actuellement peuvent filtrer totalement les UV, cela ne représente que 5 % du rayonnement du soleil, mais c’est celui qui fait rougir la peau ».

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Scandale à Boston

Selon le professeur Michael F. Holick, professeur de médecine, de dermatologie, de physiologie du centre médical de l’université de Boston, les responsables principaux sont la branche cosmétique de l’industrie pharmaceutique. Savant hérétique, le Dr Michaël Holick a eu droit au bûcher. Le crime de cet éminent spécialiste de la vitamine D ? Avoir accepté un financement très partiel (5 %) de ses recherches par l’industrie de bancs solaires. Ses travaux ont été discrédités et il a dû démissionner de son poste au département dermatologie de l’université de Boston. Ce qu’on lui reproche surtout, c’est d’avoir publié un livre où il recommande aux Américains du Nord de s’exposer dix minutes au soleil plusieurs fois par semaine sans protection afin de synthétiser suffisamment de vitamine D. Que ce chercheur respecté ait publié plus de 200 articles scientifiques sur la question n’a pas empêché les associations de dermatologues de lui faire la peau, même s’il a conservé son laboratoire et s’il reste professeur de médecine et de physiologie. « Je m’interroge sur la liberté de pensée, a déclaré le Dr Holick après sa démission forcée. Ma position est basée sur des données scientifiques probantes et le seul argument que mes détracteurs ont utilisé est mon association avec les salons de bronzage : plutôt mince, non ? Je travaille depuis 30 ans dans ce domaine et, en ce qui concerne le mélanome malin, comment expliquer qu’il se développe parfois sur des endroits de la peau qui ne sont jamais exposés au soleil ? Au contraire, nous commençons à avoir des données qui laissent entendre qu’une exposition raisonnable au soleil pourrait avoir un effet protecteur contre le cancer de la peau ».

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Le vieillissement cutané, un faux coupable

Cependant, les données épidémiologiques montrent que les peaux burinées et abîmées, comme celle des maçons ou des alpinistes, ne développent pas plus de mélanomes que les autres. Le vieillissement cutané pourrait donc être un faux coupable. La façon de s’exposer serait beaucoup plus à blâmer que la quantité de soleil « absorbée » sur une vie.
Selon une étude hollandaise publiée en 2003, ce type de cancer serait même moins fréquent chez les adeptes du bronzage ! Enfin, plus fort encore, le dogme de l’érythème carcinogène est lui aussi remis en cause par une étude réalisée aux Etats-Unis sur 528 personnes atteintes de mélanomes et suivies cliniquement pendant cinq ans (3). Les chercheurs ont en effet constaté une relation inverse entre le risque de mourir de la maladie et l’intensité de l’exposition au soleil. Plus les patients avaient subi de coups de soleil ou s’étaient prêtés à des bains de soleil de longue durée, moins ils couraient de risque de décéder de mélanome ! Cette étude fascinante a été publiée en février 2005 dans le Journal of the National Cancer Institute, signe que les cancérologues eux-mêmes commencent à se poser des questions.

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Comment optimiser les apports solaires ?

Dès les premiers rayons du printemps, il convient de se réapprovisionner en vitamine D, dont les réserves ont été épuisées pendant l’hiver, excepté chez les personnes qui ont opté pour une complémentation, d’ailleurs unanimement recommandée par les scientifiques spécialistes de la vitamine D (à raison de 1 000 UI par jour pendant l’automne et l’hiver).
La plupart des messages de santé publique affirment qu’exposer son visage au soleil quelques minutes par jour est suffisant pour synthétiser cette vitamine. « Faux », rétorque Brigitte Houssin. S’appuyant sur les experts mondiaux, elle rappelle que la durée d’exposition varie en fonction de la latitude, de l’heure, de la saison (printemps ou été) mais aussi de la surface exposée et du type de peau.
Les teints clairs synthétisent très vite la vitamine D, ils peuvent se contenter de quelques minutes, plusieurs fois par jour, tandis que les peaux noires doivent profiter plus longtemps des rayons pour en retirer un réel bénéfice. Elle préconise de s’exposer les bras et les jambes aussi longtemps que la peau ne rougit pas, et tous les jours où c’est possible, sans crème solaire bien sûr !

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Voir en ligne : L’article complet

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